Larcher appelle à une "reconquête" des réseaux sociaux, parfois "déversoir de haines"

Gérard Larcher, président du Sénat (photo d'illustration) - AFP
Le président du Sénat Gérard Larcher (Les Républicains) a appelé, en préambule à un échange en direct sur Twitter, à "une forme de reconquête" des réseaux sociaux, ce mercredi. Selon lui, ces derniers apparaissent "parfois" comme "un instrument de groupes de pression et un déversoir de haine".
"Ce live tweet, je le fais maintenant depuis quatre ans, mais je voudrais vous faire part en préambule d'un sentiment, le sentiment que cet outil de participation est parfois un instrument de groupes de pression et un déversoir de haines, parfois d'insultes, sans même évoquer les messages à connotation raciste, antisémite ou homophobe", a déclaré le président du Sénat.
"Une société ne peut pas vivre dans le dénigrement des uns et des autres"
"Je crois qu'ensemble, il y a une forme de reconquête à faire, ce que j'appelle la 'raison régulatrice' car une société ne peut pas vivre dans le seul dénigrement des uns et des autres", a-t-il poursuivi. "Le Parlement émanant des choix des citoyens, par exemple, ne peut pas être insulté anonymement et violemment".
"Questionner le Parlement est légitime, questionner le gouvernement est légitime, être exigeant à leur égard est logique", a-t-il développé. "En insultant le Parlement et le gouvernement, quelque part ce sont les citoyens qu'on insulte et la démocratie qu'on piétine".
"Je crois que les réseaux sociaux peuvent être une chance à la condition que nous ayons ensemble une forme de régulation de raison", a insisté Gérard Larcher en conclusion de son échange sur Twitter. Lors de ce dernier, il a par ailleurs répondu à des questions sur différents sujets: le Smic et les retraites, les femmes victimes de violences conjugales, le coût du Sénat pour les contribuables, etc.