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Accord de libre-échange : « Pas d’OGM ni d'hormone de croissance », dit Bricq sur RMC

NIcola Bricq, ministre du Commerce extérieur

NIcola Bricq, ministre du Commerce extérieur - -

Nicole Bricq était invitée sur RMC ce jeudi matin. La ministre du Commerce extérieur a expliqué son mandat au cours des négociations entre l’Union Européenne et les États-Unis autour des accords de libre-échange qui se dérouleront vendredi : la ministre défendra l’exception culturelle .

Ce jeudi sur RMC, Jean-Jacques Bourdin recevait la ministre du Commerce extérieur Nicole Bricq à la veille d’une négociation entre les Etats-Unis et l’Union Européenne sur un accord de libre-échange. La ministre a tout d’abord rappelé le but de ces négociations qui visent à faciliter les échanges entre l’Europe et l’es Etats-Unis. « L'objectif c'est d'abord de baisser les droits de douane et de fluidifier le commerce, a d’abord expliqué la ministre. Mais cela doit se faire à certaines conditions. L’accès aux marchés publics américains est très fermé, les nôtres sont très ouverts. Mais je suis favorable à un accord. Les Etats-Unis et l'Union Européenne c'est 2/3 des investissements mondiaux dans le domaine de l'innovation. Il faut un accord pour permettre à nos entreprises d'accéder à ces marchés. On y a un intérêt. Dans l’agroalimentaire, la pharmacie, la chimie ou l’habillement par exemple. Mais il faut aussi poser des conditions et la France en pose ».

« Sauvegarder l’exception culturelle »

Nicole Bricq a ensuite tenu à rappeler la mission qui lui a été confiée par le Premier ministre Jean-Marc Ayrault. « J'ai un mandat très clair. Il faut préserver nos industries culturelles. Le risque c'est que la Commission ne veuille pas céder. Mais nous, Français nous ne voulons pas que la culture et l'audiovisuel fassent partie des négociations. Car le risque pour la France est une affaire d’avenir. Les technologies évoluent à une telle allure qu’il faut que nos industries culturelles soient en capacité de s’adapter à ces technologies. Il est important de garder nos quotas de diffusion. On ne veut pas se faire manger. On aime les films américains mais on veut défendre notre identité ».

«On ne dit pas non à tous ce que nous proposent les américains »

Sur les autres thèmes de l’accord qui devrait être abordés lors de ces négociations qui se dérouleront au Luxembourg, Nicole Bricq a tenu à rassurer : « Sur l’agroalimentaire, il n’y aura pas de poulet chloré, pas d’OGM ni d’hormone de croissance. Nous avons aussi dit que nous ne voulions pas de décontamination des carcasses. On ne dit pas non à tous ce que nous proposent les américains. Ils proposeront aussi du bœuf qui n’est pas nourri aux hormones ».

Sur la fermeture de la télévision en Grèce|||

La ministre a aussi donné son avis sur la situation de la télévision grecque dont les trois chaînes ont été fermées mardi à minuit afin de procédé à des économies a fait savoir le gouvernement. Une décision bien évidemment contestée par l’opposition. « Je compatis. Je pense aussi qu’ils ouvriront à nouveau. Ils auront peut-être moins de personnels. Ce n'est peut-être pas la meilleure méthode. Je ne l'aurai pas fait comme ça. On peut percevoir des impôts qui ne sont pas perçus en Grèce ».

Tugdual de Dieuleveult avec Jean-Jacques Bourdin