A Saint-Martin, Philippe et Blanquer éteignent la polémique sur les professeurs absents

Circulez, il n'y a rien à voir. En déplacement dans les Antilles, Edouard Philippe et Jean-Michel Blanquer étaient ce lundi sur l'île de Saint-Martin, deux mois après le passage ravageur de l'ouragan Irma pour la rentrée des classes. Les membres du gouvernement devaient remplir ce lundi un double objectif: montrer que les promesses faites par l'exécutif, d'un retour à la normal le plus rapide possible, ont été tenues. Et surtout éteindre la polémique déclenchée vendredi par Annick Girardin, la ministre des Outre-mer, qui participait avec eux à ce déplacement.
Le traumatisme de certains enseignants
Vendredi, au micro de RTL, la ministre, interrogée sur un certain nombre d'enseignants ayant quitté l'île après la catastrophe, s'était dit "choquée". "Pour moi, c'est de l'abandon de poste pour ceux qui ne sont pas revenus", a-t-elle déclaré, allant jusqu'à envisager des sanctions à leur encontre, alors que le chef de l'Etat a dit très tôt sa volonté que l'école reprenne dès que possible. Dans la foulée, le ministre de l'Education nationale a tenté de calmer le jeu vendredi, et ce lundi, il a réitéré.
"On a un retour à la normale, c’est important de le constater aujourd’hui puisque nous nous y étions engagés. Ce que nous constatons c’est une mobilisation de tous, ça se traduit par près de 700 professeurs qui sont présents, 90% des professeurs de Saint-Martin", a souligné Jean-Michel Blanquer sur BFMTV.
Evoquant les professeurs manquant à l'appel, le ministre s'est montré compréhensif: "les autres sont en congé maladie, ce qui n’est pas du tout étonnant du fait de ce que l’ouragan a pu provoquer comme traumatisme physique ou psychologique", a-t-il rappelé, saluant "la mobilisation de toute la fonction publique".
Prudence
Edouard Philippe, qui a pris la parole avant lui, s'est montré lui aussi optimiste. "Ce lundi matin nous constatons que dans les écoles de Saint-Martin, les enfants peuvent reprendre le chemin de l’école. Alors certaines écoles sont demeurées fermées car elles ont été totalement soufflées. Mais les classes ont été reconstituées, redirigées dans les écoles qui étaient préservées.", a expliqué le Premier ministre.
"On a donc une rentrée qui, globalement et encore une fois je le dis avec beaucoup de prudence et beaucoup d’humilité, qui globalement se passe bien et c’est indispensable et c’est un des éléments du retour à la normale, qui sera long mais qui est en route", a conclu Edouard Philippe.