70% des militants LR ne veulent plus entendre parler de primaire

Interrogés par le parti, les militants Les Républicains se sont prononcés à 70% contre l'organisation d'une nouvelle primaire.

La greffe n'a pas pris. Militants d'un parti orphelin, privés d'un chef derrière lequel se ranger, les adhérents de Les Républicains ont massivement rejeté, après la débâcle des élections présidentielle et législatives, l'idée d'une nouvelle primaire.

"Climat des affaires"

Selon L'Express, 70% des 40.000 militants ayant répondu aux "questionnaires de la refondation" envoyés par le parti se sont prononcés contre l'organisation d'une seconde primaire ouverte pour les prochaines élections présidentielles. L'auscultation des militants révèle également que 74% d'entre eux ne veulent pas non plus de primaire pour les élections locales.

Interrogés sur les raisons de la défaite, les électeurs de droite mettent d'abord en cause le contexte de la campagne, plus que le fond du programme. 76% des militants considèrent que "l'élection imperdable" a pourtant été perdue en raison du "climat des affaires".

Droits dans leurs bottes

Le "manque d'union de notre famille politique", à la fois corollaire de l'affaire Penelope et des divisions idéologiques au sein du parti, est le motif de la défaite aux yeux de 66% des militants. Ils ne sont en revanche que 14% à désigner "un projet qui ne correspond pas assez aux attentes des Français".

Même constat pour les législatives: les répondants imputent à 63% l'hécatombe des députés LR aux débauchages de personnalités de droite par Emmanuel Macron (dont l'exclusion est encore en suspens), et non à la ligne du parti, malgré les clivages mis en lumière par la primaire chez les cadres de la droite.

D'après Le Figaro, 77% des militants pensent en outre que plusieurs sensibilités peuvent coexister au sein du parti. L'absence de poids lourd de Les Républicains face à Laurent Wauquiez pour prendre la tête du parti en décembre prochain permet d'en douter. 

Louis Nadau