13 points de plus pour Hollande dans les sondages

Le président de la République François Hollande le 1er décembre 2016 - BFMTV
Les Français aiment qu’on les quitte. La nostalgie gagne souvent l’Hexagone au souvenir d’un ancien chef de l’Etat, comme le prouve, entre autres, l’exemple de Jacques Chirac. Le tour de force de François Hollande est cependant de résider encore au palais de l’Elysée et de bénéficier tout de même de ce phénomène. En effet, en annonçant jeudi dernier qu’il ne chercherait pas à décrocher un nouveau mandat dans les urnes, le président de la République est parvenu à provoquer une embellie du côté de sa cote de popularité.
Une éclaircie générale
Selon un sondage Ifop-Fiducial pour Sud Radio et Paris Match réalisé vendredi et samedi, et donc après l’allocution du renoncement, auprès de 983 personnes, François Hollande a gagné 13 points d’opinions positives. Cette hausse le place à 29% de jugements favorables, soit son taux le plus haut (si l’on excepte les pics qui ont suivi les attentats de janvier et de novembre) depuis octobre 2013.
Même si un regard moins enjoué pourrait davantage retenir les 70% d'opinions négatives, il convient de constater que l’éclaircie est générale pour la présidence. 55% (c’est-à-dire +6%) des Français interrogés dans ce panel représentatif estiment qu’il défend bien les intérêts de la France à l’étranger. Ils sont 25% à lui trouver un bon bilan et 30% des personnes interrogées (+8%) pensent qu’il est proche des préoccupations des Français et qu’il leur dit la vérité.

Les Français ont (un peu) plus confiance
D’ailleurs, un autre sondage diffusé ce lundi laisse à penser que ce léger mieux a été enclenché avant même la communication de la décision du patron de l’exécutif. Selon une enquête Harris Interactive, réalisé entre le 29 novembre et le 1er décembre, le président de la République a gagné quatre points de confiance auprès des Français, installant celle-ci à 22%.
A 30% selon ce baromètre, le néo-candidat à la primaire de la gauche Manuel Valls, évolue conformément à une dynamique plus délicate. Dans le sondage Ifop-Fiducial, sa popularité chute d’un point (33% d’opinions positives). Seuls 25% des membres du panel le jugent apte à sortir le pays de la crise.