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Police-Justice

Yvan Colonna transféré en Seine-et-Marne pour tentative d'évasion

Le nationaliste corse Yvan Colonna a été transféré vendredi de la centrale d'Arles à celle de Réau, en Seine-et-Marne (photo), au motif qu'il préparait une tentative d'évasion.

Le nationaliste corse Yvan Colonna a été transféré vendredi de la centrale d'Arles à celle de Réau, en Seine-et-Marne (photo), au motif qu'il préparait une tentative d'évasion. - -

Soupçonné de préparer une évasion avec des explosifs, le nationaliste corse Yvan Colonna a été transféré vendredi de la centrale d'Arles, dans les Bouches-du-Rhône, à celle de Réau en banlieue parisienne. Son avocat dénonce un prétexte pour éviter le transfert de son client en Corse.

Le nationaliste corse Yvan Colonna a été transféré vendredi à l'aube de la centrale d'Arles, dans les Bouches-du-Rhône, à celle de Réau, en Seine-et-Marne. L'Administration pénitentiaire le suspectait de préparer une évasion, a-t-on appris du syndicat UFAP. selon la chancellerie, des informations recoupées laissaient penser qu'Yvan Colonna préparait un projet d'évasion, « au cours de laquelle des explosifs pouvaient être utilisés ».
Son défenseur, Pascal Garbarini, a estimé qu'il s'agissait d'un prétexte de l'administration pour empêcher le transfert de son client à la maison d'arrêt de Borgo en Haute-Corse, conformément à la loi sur le rapprochement familial. « C'est une honte, Yvan Colonna est en détention depuis 9 ans et n'a fait l'objet d'aucune mesure disciplinaire », a-t-il dit à des journalistes.

Un prétexte, selon son avocat

« Cette difficulté intervient au moment où sa défense a contesté le statut de "détenu particulièrement surveillé" (DPS), qui est aujourd'hui le seul obstacle qui empêche Yvan Colonna d'être rapproché de Borgo, où sa famille pourrait le voir plus facilement qu'elle ne peut le faire à Arles », a dit l'avocat à BFMTV. Revenant sur ces propos, la Chancellerie a indiqué qu'il n'avait « jamais été question » de transférer le détenu au centre pénitentiaire de Borgo.
Yvan Colonna, 53 ans, a été condamné à la prison à perpétuité pour l'assassinat du préfet de Corse Claude Erignac en 1998. L'ancien berger et sympathisant nationaliste, arrêté dans le maquis après quatre ans de fuite en 2003, a toujours clamé son innocence. Il a saisi en février dernier la Cour européenne des droits de l'homme, considérant n'avoir pas eu droit à un procès équitable.

Philippe Gril avec Reuters et Stéphanie Collié