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Vols d'objets de culte, incivilités... Les gendarmes mobilisés sur le chemin de Saint-Jacques-de-Compostelle

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Face aux incivilités ou trafics en tout genre, de plus en plus nombreux sur les très fréquentés chemins menant à Saint-Jacques-de-Compostelle, une brigade de gendarmes à vélo est mobilisée.

"Si vous avez le moindre problème, n'hésitez pas à faire le 17". À Condom (Gers), une rencontre inattendue entre des gendarmes et plusieurs pèlerins sur le chemin de Saint-Jacques-de-Compostelle.

Ces trois marcheuses, arpentant "pour la quatrième année" les mythiques chemins les plus fréquentés du monde chrétien, assurent sur notre antenne qu'il s'agit "de la première fois" qu'elles rencontrent des gendarmes.

"C'est rassurant de savoir que quelqu'un peut être là au cas où, mais on se sent en général plutôt en sécurité sur le chemin. En cas de problème, on sait qu'on peut compter sur eux", racontent-elles au micro de BFMTV.

"Chaque pèlerin peut être un ambassadeur de la gendarmerie"

Car depuis plusieurs semaines, plusieurs dégradations et vols ont été constatés dans les environs. "On s'est rendu compte qu'il y avait quelques débuts de phénomènes de vols, par exemple dans les églises, des objets de culte. Chaque pèlerin peut être un ambassadeur de la gendarmerie pour être nos yeux et rapporter des choses sortant de l'ordinaire, nous permettant de lutter contre ce phénomène-là", explique Eloi Brot, commandant de la Compagnie de gendarmerie de Condom.

Plusieurs fois par mois, les gendarmes de la compagnie patrouillent donc à vélo dans le département. Un moyen pratique pour être au plus près des pèlerins. "Le but, c'est de prendre attache avec les gens et faire du contact, c'est très important", raconte Malina, gendarme à la brigade de Montréal-du-Gers.

"Savoir comment les gens vont, leurs préoccupations... En général sur ces chemins, c'est assez calme", résume la militaire.

Ces patrouilles seront en fonction jusqu'à la fin de l'été, période où est extrêmement fréquenté par les marcheurs. Rien qu'au mois de juillet dernier, ils étaient plus de 60.000 selon le bureau des pèlerins.

Mathilde Couvillers-Flornoy avec Alixan Lavorel