Vol de Romanée-Conti au Havre: deux nouvelles mises en examen

Le butin était de très grande valeur. Deux hommes ont été mis en examen dans le cadre de l'enquête sur le vol de bouteilles de vins de Bourgogne Romanée-Conti. Trente-et-une caisses de ce nectar haut de gamme et hors de prix avaient disparu en novembre dernier au port du Havre.

Ils avaient fait main basse sur un véritable trésor. Deux nouvelles mises en examen ont été prononcées au Havre dans l'affaire de vol, en novembre dernier dans le port normand, de 31 cartons de bouteilles de Romanée-Conti, le vin le plus renommé de Bourgogne, mais aussi et surtout le deuxième plus cher du monde. Dans cette affaire, un docker du Havre et un négociant du Morbihan sont poursuivis pour recel.

L'affaire, au préjudice considérable, avait éclaté en décembre dernier avec la mise en examen d'un premier docker, toujours en détention provisoire. Au domicile de cet homme âgé de 34 ans, qui prétendait être collectionneur selon Le Bien Public, de nombreuses bouteilles avaient été retrouvées. Une découverte qui avait permis l'ouverture d'une information judiciaire pour vol en bande organisée.

12.000 euros la bouteille

Les enquêteurs avaient été alertés par la mise en vente sur un site internet de deux doubles magnums de ce précieux vin. Ils avaient été achetés, de bonne foi, par un négociant de Bordeaux pour une somme totale de 48.000 euros. Si l'enquête se poursuit, de nombreuses bouteilles n'ont toujours pas été retrouvées.

Les 31 cartons avaient été expédiés en octobre du célèbre domaine, situé à Vosne-Romanée, en Côte-d'Or, dans le vignoble bourguignon de la côte de Nuits, à destination d'un client canadien. La Romanée-Conti, cultivée sur une parcelle de seulement 1,8 hectare, ne représente annuellement qu'une production d'environ 6.000 bouteilles. Sa qualité et sa rareté en font un vin hors de prix: selon un classement établi par le site spécialisé Wine Searcher, il se hisse à la deuxième place mondiale, pour un prix moyen d'un peu plus de 12.000 euros la bouteille.

C.H.A. avec AFP