Violences urbaines: Éric Dupond-Moretti réclame des "peines sévères" pour les émeutiers

Trois jours après la mort de Nahel, un adolescent de 17 ans tué par un tir de police à Nanterre, et après les nuits émaillées de violence qui s'en sont suivies, le ministre de la Justice Éric Dupond-Moretti a expliqué avoir pris une circulaire pour réclamer, "chaque fois que cela est nécessaire", "des peines sévères, notamment pour ceux qui s'en prennent à l'intégrité physique des policiers".
Le garde des Sceaux a aussi appelé à des "sanctions sévères pour ceux qui saccagent les biens de gens honnêtes qui travaillent, mais aussi tous les services publics".
"Le drame qui s'est déroulé à Nanterre, la mort de ce garçon, ne peuvent pas servir de prétexte à ces exactions dont nous sommes tous les victimes", a-t-il souligné.
"L'interdiction pour les mineurs de sortir la nuit"
Éric Dupond-Moretti a déploré les "saccages de crèches, de commissariats, de palais de Justice, de bureaux de poste, etc... Malheureusement, la liste est longue".
"J'ai demandé à ce qu'en cas de condamnation, on interdise aux majeurs de paraître sur les lieux où les saccages ont été commis", a encore expliqué le ministre.
"Vous appartenez à un quartier, vous saccagez dans le quartier: si vous êtes condamné, le parquet va requérir pour vous une interdiction de rester là", a détaillé le garde des Sceaux.
Il a également appelé à "l'interdiction pour les mineurs de sortir la nuit".
Un "rappel de la fermeté"
Invité de BFMTV, le ministre de la Justice a de nouveau insisté sur sa volonté d'un "rappel de la fermeté" avant d'insister sur la nécessité de sanctions pour ceux qui s'en prennent aux biens.
"Il faut siffler la fin de ce que l'on voit qui n'est malheureusement pas une cour de récréation", a-t-il encore martelé.