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Police-Justice

Violences sur des policiers: un nationaliste corse condamné à quatre mois de prison avec sursis

Un badge de la police sur une veste (illustration)

Un badge de la police sur une veste (illustration) - Geoffroy Van der Hasselt / AFP

Un coup de poing au visage donné à un policier en marge d'une manifestation nationaliste organisée à Bastia début juin.

Un militant indépendantiste corse a été condamné à quatre mois de prison avec sursis, ce lundi à Bastia, pour un coup de poing au visage donné à un policier en marge d'une manifestation nationaliste organisée devant le palais de justice début juin. Poursuivi dans ce même dossier, un autre militant a été relaxé.

Le procureur avait requis contre les deux prévenus des peines de huit mois de prison aménageable en détention sous bracelet électronique : "Il s'agit de faits insupportables. Ils ont frappé ces fonctionnaires de police sans raison. Les images de vidéo-surveillance montrent qu'il n'y a pas de charge des gardes mobiles et qu'ils ont à faire à des jeunes surexcités".

"Les premiers coups ont été portés par le policier"

La défense du militant de 20 ans condamné a reconnu les faits à la barre, tout en les atténuant: "Il y a eu des violences réciproques et les premiers coups ont été portés par le policier".

L'avocat du militant de 44 ans relaxé a lui nié les faits retenus contre son clients.

Le rassemblement avait été organisé devant le palais de justice, en soutien à d'autres militants interpellés. Lors de cette mobilisation, une banderole citant nommément un juge d'instruction et demandant son départ avait été accrochée aux grilles du palais de justice.

Ce magistrat avait mis en examen deux jeunes nationalistes pour détention et transport d'engins incendiaires dans le cadre d'un dossier lié à "la découverte de cocktails Molotov" en marge des manifestations souvent violentes qui ont eu lieu en Corse après l'agression mortelle d'Yvan Colonna, le 2 mars 2022, à la prison d'Arles, où il purgeait une peine de perpétuité pour l'assassinat du préfet Erignac en 1998.

A.G avec AFP