Van Ruymbeke ne sera pas sanctionné

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Le dossier Clearstream est en passe de se terminer pour Renaud van Ruymbeke.
La Chancellerie a décidé d'abandonner les poursuites - et par conséquent de ne pas demander de sanction - contre le juge, à qui il a été reproché sa manière de mener certains actes d'enquête en marge de cette affaire.
Le Conseil supérieur de la magistrature quant à lui - saisi d'une procédure disciplinaire - rendra sa décision le 17 octobre à 14h.
"Cela fait six ans que j'ai hâte que cela se termine", avait déclaré Renaud van Ruymbeke ce mercredi matin.
Lors de la première comparution du juge pour cette affaire vieille de six ans devant le CSM, fin 2007, la Chancellerie avait requis une "réprimande" contre le célèbre juge anticorruption. La sanction pouvait potentiellement aller jusqu’à la révocation.
Ce qui lui était reproché
Le juge comparaissait devant ses pairs dans le cadre d’une procédure lancée contre lui en 2006 pour son action en marge de l’affaire Clearstream.
Il lui était notamment reproché d’avoir rencontré secrètement dès 2004 l'ancien patron du groupe d'aéronautique et de défense EADS Jean-Louis Gergorin, alias le "corbeau", dont les allégations se sont révélées calomnieuses, notamment envers Nicolas Sarkozy.
Un magistrat gênant
Renaud van Ruymbeke, 60 ans, enquête aujourd'hui encore sur le volet financier de l'affaire Karachi - des soupçons de financement politique occulte en marge de contrats d'armement.
Pour les nombreux soutiens du juge, cette procédure, "injuste", "scandaleuse", est purement politique, déclenchée par le pouvoir exécutif contre un magistrat indépendant qui enquête sur des affaires gênantes pour lui.