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Police-Justice

Une société française accusée de complicité de torture sous l'ère Kadhafi

Amesys, filiale de Bull, est accusée de complicité de torture.

Amesys, filiale de Bull, est accusée de complicité de torture. - -

La société Amesys a vendu en 2007 à la Libye du matériel de surveillance informatique. Ce matériel a permis de surveiller des opposants au régime de Khadafi. La Cour d'appel a ordonné hier une enquête.

La société Amesys, filiale de Bull, savait-elle que son système informatique serait utilisé par le régime Kadhafi pour identifier, interpeller puis torturer ses opposants ?

C'est la conviction de la Fédération internationale des droits de l'homme (FIDH). Cette ONG a déposé plainte contre cette entreprise pour complicité de torture.

"Ce que l'on reproche à Amesys, c’est d’avoir passé en 2007 un contrat avec les autorités libyennes pour la fourniture de matériel très sophistiqué de surveillance des communications", explique Patrick Baudouin, le président d’honneur de la FIDH. "L'objectif était bien connu : contrôler les opposants au colonel Kadhafi".

Cinq blogueurs se constituent partie civile

Joint par téléphone, l'avocat d'Amesys explique qu'en 2007, la Libye était redevenue un pays fréquentable. La société ne pouvait pas se douter que son logiciel serait utilisé à des fins répressives.

Le matériel vendu à la Libye a pourtant entrainé l'arrestation de plusieurs opposants au régime. Parmi eux, cinq blogueurs libyens ont décidé de se constituer partie civile dans ce dossier.