Une rafale d'arme automatique pour de l'argent: un meurtrier présumé aux assises

Le procès du meurtrier présumé d'un Polonais, agressé, puis tué de plusieurs balles d'arme automatique dans une cité de Pantin en Seine-Saint-Denis parce qu'il refusait de donner son argent, s'est ouvert mardi aux assises de Bobigny.
Vêtu d'un jogging noir, le meurtrier présumé, prénommé Karounga, est resté sur la réserve mardi matin, fixant le tribunal sans un regard pour la dizaine de proches de la victime, visiblement très éprouvés, qui assistent au procès. L'homme risque la prison à perpétuité.
Deux ans plus tôt, dans la nuit du 19 au 20 novembre 2011, dans la cité des Courtillères, Karounga 25 ans, et son ami Tidiani, 26 ans, très alcoolisés, avaient croisé le chemin de trois frères Polonais revenant de soirée.
Les deux accusés, arrivés un peu plus tôt dans cette cité où le tireur vendait du cannabis, les avaient alors pris à partie, tentant de les dépouiller de leur argent et cartes bancaires.
Face à leur refus, Karounga, "armé d'un pistolet automatique et d'un fusil d'assaut de type kalachnikov", avait tiré en direction des trois Polonais atteignant l'un d'eux, Janusz, "au pubis, au thorax et à l'abdomen" a relaté le président Régis de Jorna à l'ouverture du procès.
Transporté à l'hôpital Avicenne de Bobigny, il était décédé au petit matin.