Une «présomption de légitime défense» pour les policiers ?

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Après deux braquages en moins de 24 heures dans la région de Marseille, deux malfaiteurs ont trouvé la mort en début de semaine et un fonctionnaire de police a été très gravement blessé. Face à la violence à laquelle sont régulièrement confrontées les forces de l'ordre, Marine Le Pen réclame l'instauration d'une « présomption de légitime défense » en faveur des policiers.
«Les policiers ne se défendent même plus»
Aujourd'hui - contrairement aux gendarmes - ils ne sont autorisés à faire usage de leur arme à feu qu'en réponse à une agression de même ampleur. Ils pourraient désormais tirer lorsqu'ils se sentent menacés ou pour sommer des suspects de s'arrêter. Pour la candidate du FN à la présidentielle, « il faut que les policiers soient capables d'être dans leur bon droit lorsqu'ils défendent leur peau, au risque des bavures. Je préfère compter un mort chez les criminels qu'un mort chez les membres des forces de l'ordre. Aujourd'hui, les policiers ne se défendent même plus, par peur de poursuites administratives ou judiciaires sévères ».
Les syndicats de police divisés
Certains syndicats de police se disent favorables à cette proposition. « Quand un malfaiteur prend la fuite, les gendarmes peuvent faire usage de leur arme lorsque le suspect s'est trouvé menaçant. Pour un policier, ce n'est pas possible. Il est régi par les mêmes règles que le citoyen lambda », souligne Jean-Marc Bailleul (SNOP). Mais SGP Police s'y montre hostile. « Effectivement c'est malheureux que certains de nos collègues soient confrontés à de la violence avec parfois des armes de guerre », estime son délégué national Yannick Danio. « Mais comment peut-on anticiper sur des personnes qui éventuellement menaceraient quelqu'un avec une arme factice ? ».
Et vous, qu'en pensez-vous ?