Une mère porte plainte après le suicide de sa fille pour une photo intime

Agée de 15 ans seulement, une adolescente se jette sous un train après la diffusion virale d'une photo intime d'elle.

La mère d'une adolescente de 15 ans, a porté plainte à Lisieux dans le Calvados après le suicide de sa fille, a priori provoqué par la diffusion d'une photo intime de cette dernière, selon une information communiquée ce jeudi par le parquet de Lisieux.

La mère de la victime, infirmière de profession, a porté plainte pour "atteinte à l'intimité de la vie privée" de sa fille via la diffusion d'images assortie de "toute autre infraction que l'enquête pourrait permettre d'établir", d'après les précisions de David Pamart, procureur de la République de Lisieux.

Le 3 mars, la lycéenne s'était jetée sous un train après la circulation d'une photo intime via SMS. "A priori, pour l'instant, on n'a pas d'éléments qui permettent d'établir que (l'image) a été diffusée sur les réseaux sociaux", a ajouté David Pamart. Qui a pris cette photo, qui l'a fait circuler ? Le procureur n'a pas souhaité s'exprimer sur ces points.

"On continue à entendre un certain nombre de personnes de l'entourage de la jeune fille pour essayer de comprendre, s'il est possible de comprendre car elle n'a pas laissé d'explication", a ajouté le Procureur, en précisant qu'il n'y avait pas eu de garde à vue dans cette affaire.

"De violentes insultes sur les réseaux sociaux"

Pour le magistrat, en l'absence d'écrit de la lycéenne, il n'est pour le moment pas possible d'établir pour principale cause du suicide la diffusion de la photo.

Lundi, une source proche de l'enquête avait affirmé que cette photo était a priori un selfie envoyé à un petit ami. La mère de la jeune fille, a ajouté ce jeudi qu'il s'agissait d'une photo forcée, prise il y a deux ans, par un ancien petit ami. 

Selon les même propos de la mère, les enquêteurs cherchent toujours à savoir qui serait à l'origine de la circulation de cette image. Une source proche de l'enquête a par ailleurs souligné que la circulation de cette dernière par SMS, avait valu à la jeune fille de "violentes insultes" sur les réseaux sociaux.

La mère a ajouté que sa fille, qui aurait eu 16 ans mardi, était une adolescente "pleine de joie de vivre" qui avait été avertie par ses parents des dangers potentiels des nouvelles technologies. Selon la source proche de l'enquête, la lycéenne n'avait ni difficultés scolaires ni problèmes familiaux connus.

A.-F. Lespiaut avec AFP