Une infirmière écope de prison avec sursis pour avoir escroqué la Sécu

Elle devra verser 220.000 euros de dommages et intérêts à la Caisse primaire d'assurance-maladie (CPAM) du Val-de-Marne.

Une infirmière libérale a été condamnée vendredi par le tribunal correctionnel de Créteil à 18 mois de prison avec sursis pour avoir escroqué la Caisse primaire d'assurance-maladie (CPAM) du Val-de-Marne à qui elle devra verser 220.000 euros de dommages et intérêts.

Reconnue coupable d'escroquerie mais relaxée des faits de blanchiment, Valérie Parrot, 47 ans, a été condamnée à 18 mois de prison avec sursis mise à l'épreuve de 3 ans.

Surfacturation

Elle a également été reconnue coupable d'abus de faiblesse et devra verser 131.000 euros de dommages et intérêts et 5.000 euros au titre de préjudice moral à une nonagénaire qu'elle hébergeait. Pendant cette période, plus de 130.000 euros avaient disparu des comptes de la vieille dame.

Le procureur avait requis 4 mois de prison ferme, 10.000 euros d'amende et le remboursement du préjudice.

Installée à Limeil-Brévannes (Val-de-Marne), l'infirmière au chiffre d'affaire exceptionnellement élevé était soupçonnée de surfacturations, d'actes commis par des tiers ou fictifs et de doubles télétransmissions entre 2007 et 2010.

Elle avait déclaré travaillé 20 à 21h par jour

A l'audience, pleine d'aplomb et sûre d'elle, cette femme au physique massif avait justifié son chiffre d'affaires par une activité surhumaine, déclarant travailler sept jours sur sept, 20 à 21 heures par jour.

Ce rythme lui permettait de soigner jusqu'à une soixantaine de patients quotidiennement et de s'assurer un revenu mensuel de 8.000 à 10.000 euros, a-t-elle assuré.

Vendredi, sitôt connue la décision de justice, l'infirmière s'est effondrée en pleurs dans les bras de ses proches.