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Police-Justice

Une "fille Distilbène" indemnisée en appel, une autre déboutée

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La cour d'appel de Paris a condamné vendredi les laboratoires UCB Pharma et Novartis à indemniser une "fille Distilbène" exposée à la molécule nocive. Elle en a débouté une autre au motif que son exposition n'est pas prouvée pour la justice.

Les deux femmes se battent contre les laboratoires depuis plusieurs années pour obtenir leur indemnisation.

Elles ont plaidé qu'elles avaient été exposées, pendant la grossesse de leur mère, à la molécule diéthylstilboestrol (DES), ce qui leur a valu de développer, des décennies plus tard, un cancer de l'utérus pour l'une, et des complications obstétricales pour l'autre.

La première, prénommée Marie-Elise, a donc obtenu une indemnisation de 188.000 euros, que les deux laboratoires ont été condamnés solidairement à payer, de même que 12.000 à son mari et 9.000 euros à sa mère, ainsi que 15.000 euros pour les frais de justice.

La seconde, qui se prénomme Sophie, a quant à elle été déboutée au motif qu'il "s'avère que l'ensemble des éléments soumis à la cour ne peuvent constituer des présomptions graves, précises et concordantes de son exposition effective à la molécule litigieuse. Et ce bien qu'elle ait "présenté certaines malformations et anomalies décrites dans la littérature médicale comme étant les conséquences d'une exposition in utero au DES", selon l'arrêt de la cour.