Une femme meurt après plusieurs mois de coma en Gironde, son conjoint mis en examen

Selon plusieurs témoins, le mis en cause aurait fait chuter violemment sa compagne. L'homme a d'abord été mis en examen pour violences ayant entraîné une infirmité permanente et placé sous contrôle judiciaire. L'enquête va être requalifiée en "violences volontaires par conjoint ayant entraîné le décès de la victime".

Une femme de 44 ans, placée en coma artificiel depuis plusieurs semaines après une chute provoquée par un coup de son compagnon selon des témoins, est morte, a indiqué ce mardi 7 octobre le parquet de Bordeaux, confirmant une information de Sud Ouest.

Le 21 août, cette femme avait été conduite à l'hôpital dans un état désespéré. Le lendemain, une adolescente avait dénoncé à la police des violences commises par le père d'une amie à l'encontre de sa compagne à la Teste-de-Buch sur le bassin d'Arcachon.

Le rapprochement était fait avec la victime hospitalisée, dont l'examen médico-légal avait mis en évidence un coup porté au visage, ayant pu entraîner une chute en arrière et un choc à la tête.

Le conjoint, un ostréiculteur âgé de 44 ans, avait été placé en garde à vue.

Devant les enquêteurs, il affirmait "n'avoir fait que repousser" sa compagne lors d'une dispute. Mais selon les deux jeunes filles, il avait en réalité "asséné un coup de poing à la victime", la faisant "lourdement chuter au sol, sur la tête", a détaillé le procureur, Renaud Gaudeul.

Une enquête requalifiée

Toujours selon ces témoins cités par le magistrat, le "coup de poing était intervenu alors que la victime", de frêle corpulence selon Sud Ouest, "s'en était prise physiquement" à son conjoint, à la carrure de rugbyman d'après le journal.

Mis en examen pour des violences ayant entraîné une infirmité permanente, il avait été placé sous contrôle judiciaire - l'appel du parquet, qui avait requis son placement en détention provisoire, ayant été rejeté par la chambre de l'instruction.

La victime étant morte, l'enquête devra être requalifiée du chef de "violences volontaires par conjoint ayant entraîné le décès de la victime", selon le procureur.

D'après les derniers chiffres officiels publiés fin novembre 2024, 96 féminicides conjugaux ont été recensés par les forces de sécurité en France en 2023, sur 119 morts violentes au sein du couple.

A.C. avec AFP