Une des deux adolescentes fugueuses a été hospitalisée

Israé, 15 ans, lycéenne "radicalisée" de Haute-Savoie, soupçonnée de vouloir rejoindre les rangs du groupe État islamique en Syrie, est rentrée à son tour dimanche soir dans sa famille, quelques heures après son amie Louisa. Selon l'Express, la jeune fille n'était pas en état d'être entendue par les forces de l'ordre ce lundi matin car elle était hospitalisée.

"Elle est actuellement hospitalisée et n'a pas encore été entendue. C'est une jeune fille déboussolée, dans un grand état de fragilité. Il faudra attendre avant qu'elle soit 'débriéfée' dans le calme", a expliqué le procureur Eric Maillaud, procureur de la République d'Annecy, au site de l'hebdomadaire.

Selon le parquet, Israé était "déjà suivie pour radicalisation" et "avait été placée en foyer", avec "interdiction de sortie du territoire" avant son départ. La mère de la jeune fille a expliqué comment elle avait déjà rattrapé sa fille il y a deux ans "in extremis" à la gare, "alors qu'elle voulait partir en Syrie".

Selon Dounia Bouzar du Centre de prévention contre les dérives sectaires liées à l'islam (CPDSI) qui avait suivi Israé, la jeune fille venait de sortir de l'hôpital psychiatrique pour une "dépression de l'adolescence" quand elle a décidé de partir ce vendredi. Elle est "fragile", "veut mourir" et il lui faut un lieu "cocoonant", avait ajouté l'anthorpologue.

Selon les informations d'Europe1, la fugue des deux jeunes filles n'aurait peut être rien à voir avec un quelconque projet jihadiste. "Il s'agirait en réalité d'une fugue plus classique, pour s'éloigner de leurs parents et de leurs familles", explique le site de la radio, selon lequel les Louisa et Israé ont été hébergées dans la région chez des amies de cette dernière.

A. D. avec AFP