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Police-Justice

Une députée porte plainte après avoir trouvé des brebis mortes devant son local

Pascale Boyer, députée La République en Marche de la première circonscription des Hautes-Alpes

Pascale Boyer, députée La République en Marche de la première circonscription des Hautes-Alpes - CHARLY TRIBALLEAU / AFP

Très touchés par les attaques de loups, les éleveurs des Hautes-Alpes ont réclamé à plusieurs reprises une action des pouvoirs publics.

"Soutenez notre agriculture". C'est à côté de cette banderole, scotchée sur un mur devant sa permanence à Gap, que la députée LaRem Pascale Boyer a découvert vendredi deux carcasses de brebis. Ce lundi, l'élue des Hautes-Alpes, un territoire touché par les attaques de loups, a décidé de saisir la justice.

Dans un communiqué, Pascale Boyer annonce sa décision de porter plainte "pour acte d'intimidation auprès d'un chargé de mission de service public pour qu'il accomplisse ou s'abstienne d'acte de sa mission". La députée précise que "les peines minimales encourues sont 30.000 euros d'amende et 2 ans d'emprisonnement". 

"Membre du Groupe National Loup, co-présidente du groupe d'études élevage pastoral à l'Assemblée nationale, je tiens à rassurer ceux qui penseraient que je ne me préoccupe ni de notre agriculture ni de notre élevage", poursuit la députée qui assure que "leur préservation est une des priorités" de son mandat.

Une attaque de loups par jour dans les Hautes-Alpes, selon la FRSEA

Le 12 septembre, une vingtaine d'organisations agricoles de la région Provence-Alpes-Côte d'Azur, la plus touchée par les attaques de loups, avaient une nouvelle fois alerté les autorités sur la situation dans les parcs naturels.

Une éleveuse et responsable de la FRSEA (Fédération régionale des syndicats d'exploitants agricoles) dans les Hautes-Alpes avait fait état d'"en moyenne une attaque par jour dans les parcs", car "septembre-octobre est le moment où les loups apprennent à chasser à leurs petits".

Alors que le quota d'autorisations d'abattage de 90 animaux pour 2019 avait été atteint, la préfecture d'Auvergne-Rhône-Alpes, en charge de la gestion du loup, l'avait relevé à 100.

Mélanie Rostagnat avec AFP