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Police-Justice

Un pizzaïolo condamné à 30 ans de prison pour avoir tué un homme, découpé son corps et cuit les morceaux

Des gendarmes marchent le 10 juin 2013 devant la nouvelle prison de Rodez à Druelle, à la périphérie de la ville du sud de la France

Des gendarmes marchent le 10 juin 2013 devant la nouvelle prison de Rodez à Druelle, à la périphérie de la ville du sud de la France - PASCAL PAVANI / AFP

Ce vendredi 23 mai, un pizzaïolo de 58 ans a été reconnu coupable du meurtre de l'une de ses connaissances, dont il avait découpé le cadavre. Il devra purger une peine de 30 ans de réclusion criminelle.

Un pizzaïolo de 58 ans a été condamné ce vendredi 23 mai à Rodez à 30 ans de réclusion criminelle pour avoir séquestré, tué, puis découpé le cadavre d'une de ses connaissances, un marginal de 60 ans qui vivait isolé dans l'Aveyron.

Cette condamnation de la cour d'assises de l'Aveyron, assortie d'une peine de sûreté de 20 ans, correspond à ce qu'avait requis jeudi le parquet.

Le deuxième accusé, un homme de 27 ans, a été condamné à 13 ans de réclusion, alors que l'avocat général Nicolas Rigot-Muller en avait requis 15, tandis que la troisième accusée, la compagne du pizzaïolo, 45 ans, a été condamnée à six ans de prison, alors que l'accusation en avait requis huit.

Qualifiant d'"exceptionnel" ce procès aux assises entamé lundi, l'avocat général avait souligné "l'absence sidérante de conscience morale" de la part des trois accusés, insistant "sur l'atteinte à la société, dans un environnement souvent calme et serein en Aveyron".

Quelques morceaux du corps calciné retrouvés

Fin janvier 2023, le pizzaïolo, qui avait ouvert quelques mois plus tôt sans grand succès un camion de restauration ambulante avec sa compagne, s'était rendu chez une connaissance, Georges Meichler, dit "Diego", avec l'idée de lui dérober du cannabis qu'il cultivait et de l'argent, près de sa petite maison sans eau ni électricité, au milieu des bois de Brasc, dans le sud de l'Aveyron.

A la barre de la cour d'assises, il a expliqué avoir "présumé" que "Diego" vendait ce qu'il produisait et qu'il avait donc de l'argent. Avec son complice, ce soir de fin janvier 2023, il bâillonne, ligote et frappe la victime qui décède du traitement infligé.

Dans les jours qui suivent cette expédition, il découpe le corps, assisté selon l'accusation de son complice et de sa compagne, avant de cuire les morceaux puis de les brûler dans le poêle à bois et le jardin de la victime.

Seuls quelques morceaux calcinés seront retrouvés, dont des restes de dents qui permettront son identification.

Tom Kerkour avec AFP