BFMTV
Police-Justice

Un détenu de Fresnes s'évade lors de son transport à l'hôpital

BFMTV
Un détenu de 18 ans a réussi à s'évader vendredi matin en région parisienne, grâce à trois complices qui ont attaqué à main armée le fourgon qui le transportait à l'hôpital.

Un détenu de la prison de Fresnes s'est évadé vendredi matin. Alors qu'il venait d'être conduit à l'hôpital du Kremlin-Bicêtre, dans le Val-de-Marne, pour une consultation médicale après s'être mutilé en prison, deux hommes équipés d'armes de poing ont attaqué le fourgon à son arrivée au CHU.

Les trois malfaiteurs ont tenu en joue et forcé un gardien à se mettre à terre, puis ont gazé deux autres agents de sécurité. Ils ont ensuite fait descendre le détenu. "Le collègue qui était en joue, à terre, a tenté à ce moment-là de se relever pour les rattraper, les assaillants ont répliqué en tirant des coups de feu", explique à BFMTV Yoan Karar, délégué FO Pénitentiaire.

Une précédente tentative d'évasion en novembre

Les assaillants et le détenu sont ensuite partis à pied en direction de Gentilly. Lorsqu'il a pris la fuite, il avait encore les chaînes au pied, selon un témoin de la scène, rencontré par BFMTV. Un important dispositif policier a été déployé pour les retrouver.

Âgé de 18 ans, le détenu purgeait deux peines de 3 et 6 mois pour "vols aggravés". Il "était également en détention provisoire pour une tentative de meurtre", dans laquelle il avait été mis en examen en décembre 2014, a précisé le parquet de Créteil.

Selon nos informations, il avait déjà tenté de s'évader en novembre dernier d'une unité hospitalière sécurisée et aménagée à Villejuif, dans le Val-de-Marne. Il avait escaladé une clôture et était passé par le toit, avant d'être rattrapé par des gardiens.

Les agents traumatisés par l'attaque

Interrogé par BFMTV, Ahmed El Hoummass, délégué syndical de la CGT pénitentiaire à Fresnes, reste abasourdi. "C'est incompréhensible, ces agissements. Il va prendre très cher parce que c'est une évasion. Il a planifié une maladie pour se faire hospitaliser... Il a été accueilli à bras ouverts par deux de ses amis qui l'ont réceptionné à la descente du fourgon cellulaire."

L'évasion aurait pu tourner au drame, comme le confirme Ahmed El Houmass. "Des coups de feu ont été tirés. Mes trois collègues ne sont pas grièvement blessés, mais ils sont plus que choqués."

la rédaction avec Cécile Ollivier