BFMTV
Police-Justice

Un couple Picard jugé pour des viols commis sur leur fils et leurs filles

L'homme violait sa fille au parloir pendant que la mère faisait le guet.

L'homme violait sa fille au parloir pendant que la mère faisait le guet. - Eric Estrade - AFP

Un père de famille âgé de 52 ans et son épouse de 47 ans sont jugés à partir de ce mardi pour des viols incestueux. Les sévices sexuels auraient perduré lors des parloirs lorsque l'homme était emprisonné.

C'est le procès de l'horreur vécue par des enfants depuis leur plus jeune âge. Un homme de 57 ans et sa femme de 42 ans sont jugés, à partir de ce mardi, par la cour d'assises d'Amiens pour des viols incestueux qu'ils auraient commis à répétition entre 2009 et 2015 sur quatre de leurs enfants, rapporte Le Courrier Picard. Pour le père, il s'agira de la seconde comparution pour viol.

La famille recomposée habitait un village au sud d'Amiens, en Picardie. Après des années à subir des sévices sexuels, la fille du couple confie aux policiers avoir été violée par son père. Des faits qui ont débuté quand elle avait 10 ans, selon son témoignage. Pis, ils étaient commis avec l'approbation de sa mère qui venait, parfois, la réveiller, pour l'emmener dans le lit du père, détaille le quotidien régional.

Un enfant né des viols

Malgré ses révélations, et le placement du père en détention provisoire, le calvaire de la jeune fille ne va pas s'achever. Loin de là. Lors des parloirs à la maison d'arrêt, la jeune victime est à nouveau violée par son père. La mère, un demi-frère et une demi-soeur s'assurait de la tranquillité de l'homme pour commettre son crime en faisant le guet.

Lors de la procédure, la mère de famille a reconnu sa complicité et décrit son mari comme "autoritaire et violent". Devant les enquêteurs, la quadragénaire a avoué avoir eu des relations sexuelles avec son conjoint devant leurs enfants. Ce dernier l'aurait également "convaincue" d'avoir des rapports incestueux avec son propre fils.

Cette libération de la parole a permis à d'autres enfants de révéler leur souffrance. Une belle-fille, née d'une précédente union, a elle-aussi confié avoir été violée. Des sévices, qui se produisaient plusieurs fois par jour parfois, dès ses huit ans. Un enfant est né de ces rapports forcés. Une troisième belle-fille est venue témoigner de l'horreur dans le cercle familial. La première fois elle avait dix ans.

J.C.