Un couple de Guinéens jugés pour avoir fait exciser leurs filles

Ils ne savaient pas que c’était interdit en France. Voilà l’argument avancé par les parents des quatre jeunes filles excisées. Placés sous contrôle judiciaire après la découverte à l’hôpital de la mutilation des deux ainées, ils risquent jusqu’à 15 ans de réclusion criminelle.
En France, on dénombre 50.000 femmes excisées, émigrées ou nées sur le territoire. Elles seraient 140 millions dans plus de trente pays à travers le monde. Souvent justifiées par des raisons religieuses, c’est surtout l’ignorance des dangers et de la souffrance qui est à l’œuvre.
À Nevers, les quatre jeunes filles, déclarent ne se souvenir de rien. Elles ne se sont pas portées partie civile. L’expertise psychologique des deux filles cadettes conclut à une soumission totale à l’autorité familiale.