Un appel à témoins lancé pour retrouver les victimes présumées de l'ancien chef de chœur de la Maîtrise de Radio France

La Maison de la radio - Image d'illustration - Thomas Samson - AFP
Quelques semaines après la publication dans les colonnes du Parisien d'une tribune dans laquelle une centaine d'ex-membres de la réputée Maîtrise de Radio France ont dénoncé les agissements de l'ancien chef de chœur, Denis Dupays, qui avait précédemment été mis en cause dans des affaires d'abus sexuels, les investigations se poursuivent.
"Toucher ceux qui sont isolés"
Ce jeudi, le quotidien francilien indique qu'en collaboration avec la commission indépendante sur l’inceste et les violences sexuelles faites aux enfants (Ciivise), Radio France a mis en place un appel à témoins afin de permettre aux victimes potentielles de parler de manière sécurisée.
Pour les personnes qui ont été victimes ou témoins de violences sexuelles, et si elles le souhaitent, il est possible de contacter le 0805.802.804 du lundi au vendredi, de 10 heures à 19 heures, un numéro gratuit qui permet écoute, aide psychologique et accompagnement juridique.
Auprès du Parisien, la direction de Radio France, qui entend que les victimes ne souhaitent pas lui parler directement, espère ainsi "toucher ceux qui sont isolés et qui ne sont pas venus jusqu’à nous pour le moment" et "de documenter les faits et ainsi de faire toute la lumière sur ces années." A terme, des actions en justice pourraient être menées.
"Réparation"
Dans leur tribune publiée en avril, les ex-membres de la Maîtrise de Radio France se demandaient pourquoi "un chef de chœur licencié pour faits répréhensibles sur mineur en 1985 à l’Opéra de Nantes et cumulant des signalements dans d’autres chœurs d’enfants comme à Toulouse a pu être ensuite nommé à la Maîtrise de Radio France et maintenu durant 9 ans?"
"Nous demandons réparation", plaide le collectif, nommé Chœurs Brisés Agir, composé d'une centaine de personnes qui ont toutes été sous les ordres du chef de chœur Denis Dupays entre 1989 et 1998.
Le collectif est né à la suite des premières révélations dans Le Parisien à la fin du mois de mars qui révélait des abus sexuels dont se serait rendu coupable Denis Dupays au sein d'autres chorales.