Un animateur soupçonné d'agressions sexuelles sur des enfants dans un centre de loisirs de Perpignan

L'animateur aurait eu des gestes inappropriés envers une petite fille, le 7 août dernier, dans un centre de loisirs de Perpignan (Pyrénées-Orientales). Au moins deux plaintes ont été déposées par les parents d'enfants inscrits dans ce centre cet été.

C'est grâce à l'entêtement d'une animatrice que l'histoire a éclaté. Une enquête pour "agression sexuelle" sur mineur et "exhibition" est en cours au parquet de Perpignan après qu'un animateur a été surpris en train d'avoir des gestes inappropriés dans un centre de loisirs, au mois d'août, a appris BFMTV, confirmant une information d'Ici Roussillon. Selon la mairie de Perpignan, "au moins deux plaintes" ont été déposées à ce jour.

C'est l'une de ses collègues, également animatrice au sein du centre de loisirs Les Castors à Perpignan, qui a tiré la sonnette d'alarme après avoir constaté des gestes inappropriés sur une petite fille. Elle tente alors d'en parler à son directeur. Ce dernier n'aurait alors pas fait remonter les faits à sa hiérarchie et aurait simplement mis à l'écart l'animateur en question, relate la mairie.

Lors d'une visite de contrôle du directeur territorial de l'association UFCV, qui gère le centre de loisirs dans une structure appartenant à la mairie, le 14 août, l'animatrice tente à nouveau d'alerter sur les agissements de son collègue. Cette fois, son témoignage est pris au sérieux.

Réunion d'information pour les familles

Le 20 août, l'association UFCV prévient les services de police, la mairie de Perpignan, ainsi que la maman de la petite fille. Elle enclenche également une procédure de licenciement à l'encontre du directeur du centre qui n'a pas signalé les actes de son employé, explique l'UFCV dans un communiqué ce jeudi 18 septembre.

Le 15 septembre dernier, l'association a également organisé une réunion d'information à destination des familles d'enfants inscrits au centre pendant les vacances d'été, tout comme des équipes d'animation.

"L'UFCV prend très au sérieux cette situation et (...) reste mobilisée pour les accompagner et permettre que toute la lumière soit faite sur ces faits particulièrement graves", indique encore le communiqué.

Des enfants âgés de 3 à 6 ans

Depuis le début de la procédure, plusieurs signalements ont été remontés à l'UFCV et au moins deux plaintes ont été déposées. Tous concernent des enfants âgés de 3 à 6 ans.

"Nous sommes forcément très sensibles et inquiets face à une telle situation, notre but étant de veiller à la sécurité et au bien-être des enfants. On est en contact permanent avec l'association pour savoir quelles dispositions ont été prises avec les familles", indique Kathy Chevalier, directrice générale adjointe du pôle Vie de la cité à la mairie de Perpignan.

Cette dernière ajoute qu'une cellule d'écoute a été mise en place et qu'une équipe de la mairie, tout comme une psychologue spécialisée dans la petite enfance, étaient présentes mercredi, jour de la réouverture du centre de loisirs. "On est à l'écoute des familles en permanence", conclut-elle.

Contacté, le parquet n'a pas encore donné suite à nos sollicitations.

Elisa Fernandez