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Police-Justice

Un an après, la longue guérison des policiers attaqués à Viry-Châtillon

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Vincent et Jenny, deux policiers grièvement blessés à Viry-Châtillon le 8 octobre 2016, sont engagés depuis l'attaque il y a un an dans un long parcours médical et psychologique.

C'était il y a un an: le 8 octobre 2016, deux véhicules de police étaient pris d'assaut par un groupe d'individus cagoulés et munis de 13 cocktails Molotov, dans le quartier de la Grande-Borne à Viry-Châtillon, en Essonne. Depuis, deux des quatre policiers présents ce jour-là et grièvement blessés, Jenny et Vincent, luttent pour se reconstruire.

Pour la première, la guérison est pratiquement assurée. Le second, en revanche, devra encore subir des interventions chirurgicales très lourdes au visage pendant les deux prochaines années.

"Il a un visage encore très atteint. On est en train de travailler à la réhabilitation de son visage, à l’aide de derme artificiel et de greffes", explique à BFMTV le chef du service de chirurgie réparatrice à l’hôpital Saint-Louis, Maurice Mimoun.

"Il y a des séquelles. Là il ne peut absolument pas se promener dans la rue sans être remarqué", constate le médecin, qui relève la souffrance psychologique qu'implique cette situation.

Solidarité professionnelle

Ces séquelles n'ont pas davantage échappées au conseil des policiers blessés, maître Laurent-Franck Liénard, pour qui les deux fonctionnaires "ont vécu le stade ultime de la barbarie". "Il y a évidemment l'avant et l'après", constate-t-il.

"C’est un long parcours médical et psychologique pour eux. Je veux leur dire aujourd’hui que tous les policiers sont derrière eux, pensent à eux. La police nationale ne les oublie pas", promet sur notre plateau la porte-parole de la police nationale, Camille Chaize.

Cette attaque avait eu un immense retentissement chez les forces de l'ordre, qui avaient manifesté pour dénoncer la dégradation de leurs conditions de travail. Malgré tout, trois des quatre agents présents ce jour-là à Viry-Châtillon ont choisi de continuer à porter leurs insignes de policiers.

Louis Nadau