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Police-Justice

Attaque de Viry-Châtillon: les policiers en colère se fédèrent en association

Un policier durant la manifestation mardi 1er novembre à Paris. -

Un policier durant la manifestation mardi 1er novembre à Paris. - - FRANCOIS GUILLOT / AFP

Deux mois après l’attaque au cocktail Molotov de Viry-Châtillon et les mouvements de contestation des policiers, ces derniers ont décidé de se regrouper au sein d’une association en Ile-de-France. Ils espèrent peser plus lourd dans les négociations, en parallèle des syndicats.

Les policiers en colère s'organise. Après les manifestations spontanées du mois d'octobre qui avaient suivi l'attaque de quatre policiers au cocktail Molotov à Viry-Châtillon, les policiers d'Ile-de-France sont toujours mobilisés. Pour le faire savoir, ils ont décidé de se regrouper au sein d'une association baptisée Collectif autonome des policiers d'Ile-de-France (CAFP IDF). 

"Des collectifs ont été montés de manière informelle avec des leaders dans chaque département mais dans les discussions et rencontres à l'arrache que nous avons eues avec le ministre on nous a reproché de ne pas être une entité", explique une policière au Parisien.

 Depuis la création de l'association jeudi dernier, cinq cent policiers auraient déjà rejoint le collectif. Une organisation distincte des syndicats face auxquels ils espèrent pouvoir peser, car de nombreux policiers estiment ne pas être représentés par les syndicats.

Une association pour porter la colère des policiers

Deux mois après l'attaque, le policier grièvement brûlé a pu sortir jeudi dernier de l'hôpital. Il se trouvait avec trois collègues à proximité du quartier de la Grande Borne entre Viry-Châtillon et Grigny lorsqu'une quinzaine d'agresseurs avaient lancé dans leur direction des cocktails Molotov, incendiant la voiture à bord de laquelle ils stationnaient.

Cette attaque avait déclenché une vague de protestation au sein de la police avec des manifestations dans toute la France. Les policiers dénonçaient leurs conditions de travail dégradées et le manque de moyen pour exercer leur métier. Un mouvement qui avait conduit à l'annonce d'un plan de 250 millions d'euros du gouvernement. Des moyens utilisés notamment pour renouveler le matériel parfois hors d'âge mais qui n'ont pas réussi à apaiser toute la colère des policiers. Une colère qui sera portée au sein de la nouvelle association de policiers. 

C. B