Un agent immobilier tué par erreur à Paris?

Des policiers de la police judiciaire. (Image d'illustration) - Denis Charlet
Une erreur mortelle. Âgé de 31 ans, Ruben Azoulay, un agent immobilier, a été abattu, le 24 mai dernier, boulevard de Courcelles, dans le 8e arrondissement de Paris, rapporte le JDD, ce dimanche. Selon les enquêteurs, l'homme aurait été ciblé par erreur par le tireur, qui visait probablement l'un de ses "clients".
Ce jour-là, un homme, casqué, pénètre dans l'agence immobilière où travaille Ruben Azoulay, une arme à la main. Il tente de se réfugier dans un salon de massage, mais il est tué de deux balles dans la poitrine. Selon nos confrères, le tireur a tiré à quatre reprises. Ce dernier prend la fuite, aidé de trois complices, à bord de deux scooters.
Moins d'une heure après, le commando abandonne les deux-roues et les asperge de poudre d'extincteur à Châtenay-Malabry, dans les Hauts-de-Seine. Selon le JDD, un témoin affirme avoir vu les quatre suspects monter à bord d'une Renault Clio, avant de prendre la fuite.
La cible potentielle, bien connue des services de police
Selon les premiers éléments de l'enquête, le tireur, qui se serait trompé de cible, visait l'un des "clients" de Ruben Azoulay. Ce dernier, surnommé "Paulo", se trouvait dans l'agence immobilière quelques minutes avant l'arrivée du tireur.
Et il est bien connu des services de police et de justice. Âgé d'une quarantaine d'années, l'homme a déjà été condamné à une quinzaine de reprises, pour escroquerie à la carte bancaire, vol, violences, trafic de stupéfiants et détention d'armes. Il a été mis en examen en 2019 dans une affaire de trafic de cocaïne entre Paris et Marseille. Le dossier est toujours en cours d'instruction.
À l'époque, son domicile de 200 mètres carrés avait été perquisitionné, raconte le JDD. Les policiers avaient découvert 21.000 euros en liquide, des sacs et des vêtements de luxe, deux minimotos, des œuvres d'art, des armes, des téléphones et une montre.
Selon les enquêteurs, les auteurs présumés du meurtre de Ruben Azoulay, "seraient montés de Marseille", guidés par un "Parisien", pour abattre leur cible. "L'option 'erreur de cible' est envisagée, mais pas confirmé à 100%", a confié une source à nos confrères. L'enquête, confiée à la brigade criminelle, se poursuit.