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Police-Justice

Un agent de mannequins soupçonné d'avoir abusé d'au mois six femmes

Des mannequins présentent des créations d'Alexander McQueen de la collection Automne-Hiver 2017-2018 pendant un défilé à Paris, le 6 mars 2017.

Des mannequins présentent des créations d'Alexander McQueen de la collection Automne-Hiver 2017-2018 pendant un défilé à Paris, le 6 mars 2017. - François Guillot - AFP

L'homme de 36 ans est soupçonné d'avoir abusé physiquement et mentalement de plusieurs femmes alors mineures. Il est déféré jeudi devant la justice.

C'est un homme associé à la réussite de plusieurs mannequins célèbres. Depuis février, Johann M. est également au cœur d’une enquête préliminaire ouverte par le parquet de Paris et confiée à la brigade de protection des mineurs (BPM), rapporte Le Parisien jeudi. 

Placé en garde à vue mardi, l'agent de mannequins de 36 ans, également photographe, est poursuivi par six femmes, qui ont déposé le 25 janvier une plainte commune pour "viols, agressions sexuelles, abus de faiblesse, séquestration et harcèlement moral", selon le quotidien, qui avance que Johann M. devrait être déféré devant la justice jeudi en vue de sa mise en examen.

Des "leçons" censées développer la sensualité

L'homme est ce qu'on appelle un "scout", une profession sans diplôme requis qui consiste à dénicher les beautés de demain et à les présenter à des agences de mannequins. Une majorité des filles repérées par l'agent étaient alors mineures. La plus jeune avait 14 ans, rapporte Le Parisien.

Le quotidien relate le témoignage d'une Parisienne aujourd'hui âgée de 24 ans et abordée par Johann M. en 2007, lorsqu'elle avait 16 ans. Se rendant souvent dans un appartement d’un quartier chic de Paris pour travailler à devenir top-modèle, la plaignante relate avoir dû se prêter à des exercices ambigus, comme mimer des positions sexuelles devant l’appareil du photographe ou encore accepter des caresses pour ne pas rester "coincée", cite Le Parisien. Lors de "leçons" censées développer sa sensualité, elle aurait été victime d'abus sexuels.

La plupart des plaignantes soutiennent avoir subi des actes à connotation sexuelle et décrivent une emprise psychologique. "Il utilisait son pouvoir pour garder les mannequins sous sa coupe et faire d’elles ce qu’il voulait physiquement et psychologiquement", relate encore l'une d'elle, citée par le quotidien.

Ma. G.