Twitter: un internaute condamné après avoir insulté Copé

La justice a donné (en partie) raison à Jean-François Copé, président de l'UMP, en condamnant un utilisateur de Twitter à 150 euros d'amende avec sursis. - -
150 euros d'amende avec sursis et un euro de dommages et intérêts. C'est ce qu'il en a coûté à Baptiste Fluzin, blogueur-graphiste engagé contre Nicolas Sarkozy pendant la campagne, auteur d'un montage insultant envers Jean-François Copé et publié sur son compte Twitter (@soymalau à l'époque, @Bfluzin aujourd'hui).
Le jugement a été rendu par 17e chambre du tribunal correctionnel de Paris, ce 19 mars, note LeLab. Et si la justice a donné raison au président de l'UMP, ce n'est qu'en partie, puisque l'avocat de Jean-François Copé avait également demandé 466 tweets d'excuses (le nombre de fois que le montage a été "vu" au moment du constat d'huissier), ainsi que le remboursement des frais de justice.
Victoire en demi-teinte donc, puisqu'aucune de ces deux demandes n'a été accordée par le tribunal.
"Normal d'être condamné lorsque l'on a commis une faute"
Contacté par BFMTV, Baptiste Fluzin a estimé qu'il était "tout à fait normal d'être condamné lorsque l'on a commis une faute". "Je n'ai jamais fait de mystère sur le fait que j'étais l'auteur de ce montage, je ne suis donc pas surpris de cette condamnation", a-t-il ajouté, confiant être "soulagé concernant le remboursement des frais de justices", qui s'élevaient à environ 5.000 euros.
Pour rappel, ce montage consistait en une photo de Jean-François Copé et une photo de Nathalie Kosckiusko-Morizet, chacun accompagné d'une insulte inscrite sur leur tête.
"Je suis également content qu'il [Jean-François Copé, NDLR], soit débouté sur les 466 tweets d'excuse, qui avaient cristallisés la tension à l'époque", a continué Baptiste Fluzin, estimant cette demande "superflue", même s'il s'y serait plié s'il avait été condamné.
Commentaire : normal d'être condamné quand on a commis une faute, navré pour celles et ceux qui voulaient les 466 tweets :(
— Baptiste Fluzin (@bfluzin) 19 mars 2013
"Des regrets, mais pas d'excuses", une défense empruntée à... Copé
Baptiste Fluzin n'a donc pas changé sa ligne de défense: "des regrets, mais pas d'excuses". Une position que lui avait reproché l'avocat de Jean-François Copé. "C'est amusant de me reprocher ça, étant donné que c'est exactement la position qu'avait adoptée Jean-François Copé lors de la polémique sur le pain au chocolat", note le graphiste.
"Je n'ai jamais voulu me prétendre défenseur de la liberté d'expression sur ce sujet-là, puisque j'estime que c'était une faute", ajoute encore Baptiste Fluzin, qui s'étonne tout de même du fait que Jean-François Copé soit aussi "procédurier", pour une photo "publiée tard le soir sur Twitter".
Nathalie Kosckiusko-Morizet, qui avait également engagé une action en justice, avait renoncé à sa plainte.