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Police-Justice

Triple homicide à Marseille: "A ce jour, pas de lien avec le trafic de stupéfiants" selon le procureur

La cité des Lauriers à Marseille.

La cité des Lauriers à Marseille. - Bertrand Langlois - AFP

L'hypothèse du trafic de stupéfiants est "envisagée" pour expliquer le triple homicide qui a eu lieu ce week-end à Marseille, mais il n'y a encore "aucune certitude" sur le sujet, affirme Brice Robin.

L'enquête sur le triple homicide qui a eu lieu dans la nuit de samedi à dimanche dans une cité marseillaise ne permet pas "à ce jour d'affirmer qu'il y a un lien avec le trafic de stupéfiants", a déclaré lundi le procureur de Marseille. "C'est une des hypothèses envisagées (...) mais il n'y a aucune certitude sur le fait que ces trois personnes étaient liées au trafic de stupéfiants", a poursuivi Brice Robin, au cours d'une conférence de presse.

Trois jeunes hommes, âgés l'un de 23 ans et les deux autres de 15 ans, ont été tués par arme automatique dans le hall de la cité des Lauriers dimanche vers 2 heures. Dimanche matin, le ministre de l'Intérieur Bernard Cazeneuve avait indiqué qu'"à ce stade, l'hypothèse de meurtres liés au trafic de stupéfiants (était) privilégiée"."Je n'ai aucun élément laissant à penser qu'ils ne soient pas impliqués dans le trafic de stupéfiants", avait de son côté déclaré le préfet de police des Bouches-du-Rhône Laurent Nunez.

Pas condamnés dans des affaires de stupéfiants

"Le seul élément qui penche pour cela est un témoignage selon lequel plusieurs jeunes semblaient s'être réinstallés dans ce hall pour du trafic de stupéfiants depuis quelques semaines, mais à ce stade rien n'indique que les trois victimes en faisaient partie", a poursuivi Brice Robin lundi.

Aucune des trois victimes n'a été condamnée dans des affaires de stupéfiants, a ajouté le procureur: le majeur avait été condamné 13 fois, dont une fois à quatre ans de prison ferme pour des violences aggravées; un des mineurs avait été condamné une fois pour violences aggravées, et le deuxième n'avait aucune mention à son casier.

A. K. avec AFP