Toulouse: un père tue son fils de 4 ans

L'immeuble "L'Arbousier" à Montaudran, sur les lieux du drame - -
Visiblement hors de lui, l'homme âgé d'une quarantaine d'années aurait d'après plusieurs témoins lancé l'enfant vers 2 h 00 du matin une première fois d'un parking en surplomb attenant à son immeuble de Montaudran, un quartier résidentiel du sud-est de Toulouse.
Il a rejoint son enfant en contrebas, s'est emparé du corps qu'il a projeté "à plusieurs reprises contre le sol, puis à plusieurs reprises contre un trottoir", a dit le procureur Michel Valet.
L'autopsie du petit garçon a établi qu'il avait succombé à un "fracas crânien", a rapporté le procureur.
Le magistrat ne s'est pas exprimé sur les raisons de cet acte.
Les raisons de l'acte toujours inconnues, sur fond de tensions conjugales
Plusieurs voisins, alarmés par les cris de l'enfant alors que son père n'était pas encore passé à l'acte, ont alerté les policiers.
A l'arrivée des policiers et des pompiers, l'enfant a été retrouvé inanimé, très grièvement blessé. Il était alors déjà en arrêt cardiaque. Malgré les soins d'urgence, les secours ne sont pas parvenus à le réanimer.
Les parents de l'enfant vivent séparés. Le drame de la nuit a été précédé par une plainte de la mère contre le père qu'elle accusait de lui avoir mordu la joue samedi au moment où elle lui remettait le garçon en garde pour le week-end.
Les policiers sont restés sur les lieux lundi jusqu'en fin de matinée, fouillant l'appartement du père au premier niveau de l'immeuble "l'Arbousier", l'un des petits bâtiments qui constituent l'ensemble du Bois de Sarabelle. Ils ont saisi son ordinateur, a constaté un journaliste de l'AFP.
Ils ont également fouillé le véhicule du meurtrier présumé, garé à proximité du parking, emportant un sac d'écolier qui était posé à côté du siège enfant sur la banquette arrière.
Un homme affectueux avec son enfant
Sur la page Facebook du suspect apparaît le visage d'un jeune homme mince et athlétique, aux fines dreadlocks. Cette page fait la part belle à sa passion pour les arts martiaux vietnamiens, qu'il pratiquait semble-t-il en compétition.
Lundi matin, peu d'habitants de la résidence bien tenue et arborée où il vivait ont déclaré le connaître, à l'exception d'Éric, la cinquantaine, qui a décrit sous couvert de l'anonymat un homme affectueux avec son enfant.
Le père, qui selon ce voisin vivait dans cette résidence depuis au moins deux ans, semblait "normal" et n'était pas asocial. Les voisins l'avaient même vu à un repas de quartier dans la résidence depuis son installation.