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Terrorisme

Une filière jihadiste vers la Syrie démantelée dans le Val-de-Marne

Les quatre personnes ont été interpellées mardi dans le cadre d'une information judiciaire

Les quatre personnes ont été interpellées mardi dans le cadre d'une information judiciaire - -

Quatre hommes de 22 à 35 ans ont été mis en examen vendredi soir pour "association de malfaiteurs" en vue d'un acte terroriste.

Quatre hommes de 22 à 35 ans ont été interpellés mardi dans le Val-de-Marne dans le cadre du démantèlement d'une filière jihadiste vers la Syrie. Ils ont été mis en examen vendredi soir pour "association de malfaiteurs" en vue d'un acte terroriste.

L'un de ces hommes, âgé de 24 ans, est le leader présumé de cette filière. Il a été arrêté à Vitry-sur-Seine par les enquêteurs de la Direction centrale du renseignement intérieur (DCRI), agissant dans le cadre d'une information judiciaire ouverte l'été dernier. Il était en contact avec "des facilitateurs", a précisé la source.

La brigade islamiste du Front al-Nosra

Les trois autres, dont l'enquête a démontré que deux au moins se sont rendus en Syrie pour combattre dans les rangs de la brigade islamiste du Front al-Nosra, ont été interpellés à Cachan et Thiais. Également arrêtée, une femme a été relâchée sans poursuites.

Selon Maître William Julié, un des avocats de l'un des protagonistes arrêtés, son client reconnaît être allé en Syrie mais pas à des fins de jihad, a-t-il dit sur BFMTV.

Une vingtaine de procédure en cours

Les investigations devront notamment établir combien de candidats au jihad se sont rendus en Syrie grâce à cette filière. Plusieurs seraient en effet toujours sur place.

Selon un connaisseur du dossier, les services spécialisés ont désormais identifié quelque 440 personnes qui sont allées ou souhaitent aller en Syrie pour combattre le régime de Bachar al-Assad dans les rangs jihadistes, un chiffre en augmentation rapide depuis le début de l'année.

Parmi eux, une moitié est sur place, "une douzaine" sont morts, un ou deux sont prisonniers des forces du régime, et entre 50 et 60 sont revenus. Les autres ont exprimé des velléités de départ.

Il y a actuellement plus d'une vingtaine de procédures concernant de jeunes Français étant partis combattre en Syrie. Pour l'heure, trois d'entre eux ont été mis en examen après leur retour en France.