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Terrorisme

Tuerie à la Préfecture de police: l'épouse du tueur remise en liberté

Une attaque au couteau a lieu jeudi 3 octobre au sein de la préfecture de police de Paris.

Une attaque au couteau a lieu jeudi 3 octobre au sein de la préfecture de police de Paris. - Geoffroy Van Der Hasselt - AFP

Selon une source judiciaire, l'épouse de Mickaël Harpon a été remise en liberté après plus de 70 heures de garde à vue. Âgée de 38 ans, elle n'avait pas de casier judiciaire avant l'attaque perpétrée par son mari.

Quatre jours après la tuerie perpétrée au sein de la Préfecture de police de Paris, l'épouse de Mickaël Harpon, auteur de quatre meurtres à l'arme blanche, a été remise en liberté ce dimanche. Cette femme de 38 ans avait été mise en garde à vue à la suite de cette attaque terroriste et y est restée plus de 70 heures. Elle n'avait pas de casier judiciaire.

L'analyse de la téléphonie mobile du couple, qui a eu deux enfants, a révélé que le tueur avait échangé 33 SMS avec son épouse le matin du drame.

"Au cours de cette conversation, l'auteur des faits a tenu des propos à connotation exclusivement religieuse qui se sont terminés par ces deux expressions: 'Allah akbar' puis 'suis notre prophète bien aimé, Muhammad, et médite le Coran'", a relaté samedi le procureur antiterroriste Jean-François Ricard lors d'une conférence de presse, précisant que cette femme, d'origine marocaine, n'était pas fichée S.

Selon deux témoignages du voisinage du tueur, ce dernier aurait tenu "des propos similaires dans la nuit", selon le procureur.

Adhésion possible à l'islam radical

Selon les premiers enseignements de l'enquête, confiée depuis vendredi au parquet antiterroriste, cet homme de 45 ans a pu adhérer à l'islam radical et fréquenter des personnes proches des milieux salafistes alors qu'il était employé dans le prestigieux service de renseignement de la Préfecture de police. Il revient notamment aux enquêteurs de déterminer la quantité d'informations sensibles auxquelles l'assaillant a pu avoir accès à la préfecture, où il travaillait depuis 2003.

"Nous ne savons pas les informations auxquelles il a eu accès. Pour l'instant, nous n'avons pas de raison de penser qu'il a pu transmettre des informations", a déclaré dimanche sur BFMTV le secrétaire d'État à l'Intérieur, Laurent Nuñez.

"Il faut qu'on y voit clair le plus vite possible là-dessus". Il a en tout cas "à ce stade" écarté l'hypothèse selon laquelle l'assaillant aurait pu faire partie d'une cellule jihadiste. 

Jules Pecnard avec AFP