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Terrorisme

En mai, le risque d'attentats jihadistes évoqué par les renseignements américains

Les attentats de Paris et de Saint-Denis ont fait 129 morts

Les attentats de Paris et de Saint-Denis ont fait 129 morts - Dominique Faget - AFP

Les services de renseignements américains ont rédigé, en mai dernier, un rapport évoquant le risque d'attaques terroristes en Europe. Dans ce document déclassifié, Abdelhamid Abaaoud apparaît, tout comme les moyens mis en oeuvre par les jihadistes pour mener à bien leurs attaques.

Dans un rapport non classé secret défense, les services de renseignements américains avaient évoqués, dès le mois de mai, un risque d'attaques jihadistes élaborées en Europe. Cette note, disponible ici (en anglais), tire les conclusions du démantèlement d'une cellule antiterroriste belge en janvier dernier. 

Une vaste opération antiterroriste avait été menée mi-janvier par la police belge dans plusieurs villes de Belgique, en particulier à Verviers, dans l'est du pays. Cette opération s'était soldée par la mort de deux jihadistes au sein d'un groupe dont certains membres revenaient de Syrie et planifiaient des attentats imminents. 

Des moyens d'attaque plus développés

Or ces attaques avortées en Belgique ont montré, selon l'analyse des renseignements américains, que le groupe jihadiste avait élevé d'un cran important sa capacité opérationnelle. Le rapport évoque des moyens matériels comme des "petites armes", "des dispositifs explosifs" et "l'imitation d'agents de police".

Le parcours des jihadistes
Le parcours des jihadistes © Capture d'écran du rapport des services de renseignements américains

Abdhelhamid Abaaoud évoqué

Les services de renseignements évoquent "Abu Umar al-Baljiki", le nom que s'est donné Abdelhamid Abaaoud, dont le sort est aujourd'hui incertain. Le rapport soulève l'hypothèse que le jihadiste a tenté de se faire passer pour mort fin 2014 alors qu'il combattait en Syrie, pour que les autorités belges relâchent leur traque.

Depuis le vendredi 13 novembre, il est soupçonné d'être le cerveau des attentats de Paris et l'homme de Daesh en France. Ils expliquent que le jihadiste a dirigé des opérations depuis "une maison sécurisée à Athènes en Grèce en utilisant un téléphone portable". Cette information a été donnée par un responsable antiterroriste belge, cité dans des médias européens.

Des combattants étrangers en Europe

Rédigé par le bureau de renseignements et d'analyse du ministère américain de la Sécurité intérieure, en coopération avec le FBI et le Centre national de l'antiterrorisme, ce rapport éclaire d'un jour nouveau les attentats de Paris et de Saint-Denis du 13 novembre dernier.

Les services de renseignements précisaient que les auteurs les plus probables de futures attaques structurées en Occident seraient des "combattants étrangers de retour de zones de conflit, qui ont les moyens de mobiliser des extrémistes violents dans leur propre pays".

Mélanie Longuet avec AFP