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Terrorisme

Attentats de Paris: les enquêteurs remontent la piste des complices

Des policiers devant le Bataclan à Paris

Des policiers devant le Bataclan à Paris - Patrick Kovarik - AFP

Moins de 48 heures après les attaques simultanées qui ont frappé Paris un kamikaze a été identifié par les enquêteurs. Des gardes à vue sont en cours alors qu'un véhicule utilisé vendredi a été retrouvé à Montreuil. Une partie de l'enquête se déroule également en Belgique, dans un quartier de Bruxelles où plusieurs personnes ont été arrêtées.   

Sept assaillants sont morts en faisant explosé leur ceinture explosive vendredi lors des attaques terroristes simultanées du Stade de France et des 10e et 11e arrondissements de Paris qui ont tué au moins 129 personnes et faisant 352 blessés. Dimanche, 2.000 enquêteurs, de la police scientifique et des forces d'intervention, sont déployés pour mener tout un ensemble d'investigations. 

> Un kamikaze identifié, ses proches en garde à vue

Dès samedi midi un premier kamikaze, membre du commando qui a attaqué la salle de concert du Bataclan, a été formellement identifié. Ismaïl Mostefaï est français et a été identifié grâce à un bout de doigt sectionné puis retrouvé par la police scientifique déployée sur les lieux de l'attaque. Âgé de 29 ans, il était connu comme un petit délinquant de droit commun - huit condamnations entre 2004 et 2010, sans aucune incarcération - originaire de l'Essonne et fiché pour radicalisation depuis 2010. Il s'est rendu en 2013 en Turquie et son parcours l'a sans doute mené en Syrie, en 2014. C'est la piste qu'essaient de confirmer les enquêteurs.

Au total, sept membres de son entourage familial ont été mis en garde à vue dans les locaux de la sous direction antiterroriste de Levallois. Leurs domiciles ont aussi été perquisitionnés.

> Un passeport syrien retrouvé

Concernant les autres kamikazes du Stade de France, le procureur de Paris François Molins a confirmé, comme l'annonçait BFMTV, qu'un passeport syrien au nom d’un individu né en 1990 en Syrie avait été retrouvé près du corps du terroriste. Le nom figurant sur ce passeport n'était pas connu des renseignements français mais les enquêteurs cherchent en premier à vérifier son authenticité puisque de nombreux faux passeports syriens circulent aujourd'hui. Agé de 25 ans, il serait né en Syrie et avait rejoint l’Europe par la Grèce avec un groupe de réfugiés.

> Des arrestations en Belgique 

Un troisième homme, Français résidant en Belgique, a été arrêté après avoir passé la frontière belge en compagnie de deux autres personnes. Selon les autorités, c'est lui qui a loué les voitures utilisées lors des attaques à Paris.

Par ailleurs, la police belge a annoncé plusieurs arrestations dans la commune de Molenbeek, dans la banlieue de Bruxelles. Selon la RTBF, il pourrait s'agir d'une partie du commando qui a opéré dans les rues de Paris.

> Un véhicule retrouvé 

Le véhicule de marque Seat repéré dans trois des sept lieux attaqués par les terroristes vendredi à Paris, a été retrouvé abandonné dimanche à Montreuil en périphérie de la capitale. Cette voiture a été vue à 21h25 près du café Le Carillon et du restaurant Le Petit Cambodge, lors de la fusillade devant le café Bonne Bière puis au 92 rue de Charonne, au restaurant La Belle Equipe. Cette voiture aurait aussi déposé le kamikaze qui s'est fait explosé boulevard Voltaire. Durant ces trois fusillades, 39 personnes sont mortes.

Plusieurs fusils d'assaut kalachnikov, du même type que ceux utilisés dans les fusillades de vendredi soir ont été découverts dans la voiture.

"Le chauffeur de cette voiture est toujours dans la nature et Daesh dans son communiqué parlent de huit terroristes équipés de ceintures explosives, pointe François Heisbourg de la Fondation pour la recherche stratégique. Les autorités ont raison d'appeler à la prudence et de considérer cette attaque comme encore 'vivante'".

S.A.