BFMTV
Terrorisme

Attaque à la Goutte-d'Or: les enquêteurs privilégient le nom de Tarek Belgacem

Un proche de la famille dit avoir reconnu Tarek sur cette photo.

Un proche de la famille dit avoir reconnu Tarek sur cette photo. - Capture BFMTV.

L'identité de l'assaillant du commissariat de la Goutte-d'Or à Paris reste incertaine, mais un nom serait désormais privilégié. Un proche de la famille de l'individu, rencontré par BFMTV, confirme qu'il se prénomme Tarek Belgacem.

L'individu qui a tenté d'attaquer seul le commissariat de la Goutte-d'Or dans le XVIIIe arrondissement parisien s'appellerait Tarek Belgacem. C'est en tout cas la piste privilégiée par les enquêteurs du parquet anti-terroriste de Paris, selon nos informations, qui s'appuient sur le morceau en papier retrouvé sur l'homme abattu, alors qu'il se dirigeait vers des policiers en faction armé d'un hachoir de boucher et d'une ceinture explosive qui s'est révélée être factice.

Sur ce document, un drapeau de Daesh sommaire est dessiné au stylo-feutre, des inscriptions en arabe figurent et l'homme assure agir au nom de Abu Bakr al-Baghdadi, le chef auto-proclamé de l'organisation Etat islamique. Dans cette revendication, signée Tarek B., l'homme se dit Tunisien. Depuis quelques heures, la police judiciaire a reçu des témoignages de proches de Tarek Belgacem vivant en Tunisie confirmant son identité.

Ali Sallah ou Tarek B?

Quelques heures après la tentative d'attaque de cet individu, les enquêteurs avaient procédé à une exploitation de ses empreintes digitales. Une correspondance a été trouvée avec un homme connu sous le nom d'Ali Salah. Il s'agit en réalité du nom qu'il avait donné aux gendarmes en 2013 lors d'une arrestation à Cogolin, dans le Var, pour un vol en réunion sur une plage.

Devant les autorités, il s'était présenté comme un sans-domicile fixe né à Casablanca, au Maroc en 1995. Etant porteur d'aucun papier d'identité les gendarmes n'avaient pas pu procéder à des vérifications. "Je ne suis pas du tout certain que l'identité donnée soit réelle", a confirmé le procureur de Paris François Molins, interrogé par France Inter vendredi.

Un proche de la famille confirme l'identité

Désormais, les enquêteurs vont s'atteler à l'exploitation du téléphone portable de l'assaillant pour confirmer son identité et tenter de découvrir s'il s'agit d'un individu isolé ou faisant partie d'un réseau. Des messages en allemand et en arabe ont déjà été retrouvés. 

Pour un homme, se disant proche de la famille Belgacem, il ne fait aucun doute qu'il s'agit de Tarek. "Oui c'est lui, confirme à BFMTV Bachir. Il a grossi le pauvre. Il a mal fréquenté, c'est tout." Bachir explique avoir vécu dans le même quartier que la famille à Tunis, puis ils s'étaient recroisés à Sainte-Maxime. "Il méritait pas ça, c'est pas un mec méchant", conclut-il.

J.C. avec Sarah-Lou Cohen