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Police-Justice

Tapie dit sa vérité dans un livre

« Je n'ai récupéré qu'une partie de ce qui m'avait été dérobé », estime Bernard Tapie dans un livre à sortir ce jeudi.

« Je n'ai récupéré qu'une partie de ce qui m'avait été dérobé », estime Bernard Tapie dans un livre à sortir ce jeudi. - -

Actuellement en garde à vue, Bernard Tapie sort ce jeudi un livre sur sa version des faits sur l’affaire de l’arbitrage en sa faveur face au Crédit Lyonnais après la revente d’Adidas. « Je rappelle que j'ai été trompé, abusé, déshonoré », écrit-il.

Il le reconnaît, l’affaire du Crédit Lyonnais et de la revente d’Adidas est un scandale. « Un scandale d’Etat, oui ! Mais pas celui qu'ils vous racontent » est d’ailleurs le titre du livre de Bernard Tapie qui sort chez Plon ce jeudi et dans laquelle il promet de raconter sa version des faits. L’homme au cœur de l’affaire Adidas - Crédit Lyonnais, en garde à vue depuis lundi pour escroquerie en bande organisée justement concernant cette affaire, y règle ses comptes avec ses détracteurs.

« Je n'ai pas coûté un sou au contribuable »

Plus que jamais, l’homme d’affaires se veut offensif. « Dans tout le litige Adidas - Crédit Lyonnais, je rappelle que j'ai été trompé, abusé, déshonoré. A la fin, je n'ai récupéré qu'une partie de ce qui m'avait été dérobé », commence ainsi le livre de Bernard Tapie, qui accuse les médias. « A ma place, n'importe qui se serait présenté comme une victime. Pas moi. Ils ne me pardonnent pas d'avoir survécu à leurs attaques ».
Bernard Tapie reconnaît d’ailleurs avoir eu plusieurs fois à faire avec Nicolas Sarkozy, mais rien de secret, affirme-t-il, et pas concernant son litige avec le Crédit Lyonnais. « Quand à Sarkozy. C'est vrai. Je l'ai vu de nombreuses fois, à peu près tous les deux mois, avant, pendant et après ces 5 années passées à l’Elysée. Le seul fait que ces rendez-vous soient notés dans l'agenda présidentiel suffirait à une personne de bonne foi pour en déduire qu'ils n'étaient ni secrets ni incompatibles avec l'intérêt public », tient-il à souligner. Conclusion, écrit Tapie : « Non, je n'ai pas volé l'argent qui m'a été finalement attribué. Non, je n'ai pas coûté un sou au contribuable ». C’est maintenant à la justice, qui a aussi auditionné Stéphane Richard, l’ex directeur de cabinet de Christine Lagarde au moment des faits, son avocat Maurice Lantourne et Jean Bruneau, ancien président de l'Association des petits porteurs de Bernard Tapie Finances, d'en décider.

Mathias Chaillot avec Christophe Bordet