Takieddine demande aux juges sa remise en liberté

L'homme d'affaires Ziad Takieddine, soupçonné d'avoir voulu fuir la France et écroué à ce titre depuis le 31 mai, a formellement demandé sa remise en liberté aux juges, soutenant n'avoir jamais cherché à se soustraire à la justice, ont annoncé mercredi deux de ses avocats.
En cas de refus des magistrats, un juge des libertés et de la détention (JLD) devra se prononcer sur le cas de l'homme d'affaires franco-libanais.
Déjà poursuivi dans le dossier Karachi, Takieddine, 63 ans, a de nouveau été mis en examen le 31 mai pour "corruption d'agent public étranger", "escroquerie", "détournement d'objet saisi", "blanchiment", "fraude fiscale" et "organisation frauduleuse d'insolvabilité". Des qualifications renvoyant à quatre dossiers distincts.
Takieddine, qui a interdiction de quitter le territoire dans le cadre du contrôle judiciaire décidé dans le dossier Karachi, est soupçonné d'avoir cherché à se procurer contre 200.000 dollars un passeport diplomatique de la République dominicaine.
C'est lors d'une perquisition le 11 avril à son domicile parisien que les policiers avaient découvert un courriel leur laissant penser que Takieddine allait se faire délivrer ce document.