Soupçons de financement libyen: une machination contre Nicolas Sarkozy?

Et si l’affaire autour d’un prétendu financement libyen de la campagne présidentielle de Nicolas Sarkozy en 2007 n’était en fait qu’une machination? Un scandale minutieusement orchestré par un homme d’affaires franco-libanais... Le Journal du Dimanche publie ce week-end de nouveaux éléments incriminant Ziad Takieddiene.
"L’intermédiaire franco-libanais, qui a maintes fois désigné Nicolas Sarkozy comme le bénéficiaire de l’argent libyen, apparaît désormais comme l’orchestrateur du scandale", dépeint l’hebdomadaire.
Ziad Takieddine, est un "redoutable manipulateur", selon son ancien assistant et chauffeur en 2012, El-Mahfoud Ladib que l'homme d'affaires affirme ne pas connaître.
"J’ai tué Sarkozy"
El-Mahfoud Ladib assure avoir vu la note - publiée par Mediapart en 2012 - qui a lancé l’affaire en évoquant un financement de 50 millions d’euros pour la campagne de Sarkozy. Désormais, des suspicions de faux pèsent sur ce document et pourraient renvoyer l’affaire à son point de départ.
"Selon Ladib, Takieddine aurait brûlé ce document (…) après l’article de Mediapart, puis aurait jubilé le soir de l’élection de GFrançois Hollande en criant: 'J’ai tué Sarkozy'", révèle le Journal du Dimanche.
Par ailleurs, Yves Omnes, un courtier établi en Suisse, confie se souvenir que les remarques acerbes de Takieddine à l’encontre de "Sarkozy et de son entourage tournaient à l’obsession".
Possible réouverture de l'enquête
La semaine dernière, l’avocat de l’ancien président de la République, Thierry Herzog, a saisi le procureur de Paris. Il réclame l’audition de ces deux témoins et dénonce "un complot" ourdi en vue notamment de faire perdre la présidentielle de 2012 à son client.
Les aveux de ces deux témoins pourraient entraîner la réouverture du l’enquête sur le document de Mediapart, ouverte en 2012 après une plainte de Nicolas Sarkozy et close 5 ans plus tard par un non lieu.
Dans cette affaire, l'ancien ministre et secrétaire général de l'Elysée Claude Guéant et Nicolas Sarkozy ont, en outre, été mis en examen pour "corruption passive" et "recel de détournements de fonds publics". Une procédure qui fait l'objet de recours devant la cour d'appel.