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Police-Justice

Six mois de prison ferme pour un tee-shirt floqué "Ben Laden"

L'allégorie de la justice et du droit (photo d'illustration)

L'allégorie de la justice et du droit (photo d'illustration) - Loïc Venance-AFP

Un homme de 34 ans a été condamné pour apologie du terrorisme par le tribunal correctionnel de Caen. Six autres tee-shirts floqués du même genre ont été découverts à son domicile.

Six mois de prison ferme pour un tee-shirt floqué "Ben Laden". Un homme de 34 ans a été condamné par le tribunal correctionnel de Caen, dans le Calvados, pour apologie du terrorisme. L'homme a reconnu qu'il lui arrivait de porter ce maillot du FC Barcelone floqué au nom de Ben Laden pour courir autour du stade de l'université, rapporte Le Parisien.

Mollah Omar, Abou Hamza, Ali le chimique

Ce père de famille a été arrêté au mois de juin dernier après qu'un agent de sécurité a remarqué cet individu, qui faisait floquer ce tee-shirt dans un magasin, portant une capuche sur la tête et un bracelet électronique à la cheville et cherchant à éviter les caméras de surveillance.

Lors d'une perquisition à son domicile, les policiers ont découvert d'autres vêtements du même genre. Ils sont tombés sur six maillots, certains floqués au nom du mollah Omar, chef des talibans afghans, d'Abou Hamza, un imam britannique qui a prêché le jihadisme et condamné à la prison à perpétuité, ou encore du bras droit de Saddam Hussein, Ali le chimique. Des vêtements qui avaient été portés par le passé dans la cour d'un centre de détention où le trentenaire avait été incarcéré.

"Il n'a fait que porter un maillot"

Les enquêteurs ont également découvert sur son ordinateur des photos de Ben Laden et une vidéo jihadiste. "C'était de la curiosité, c'est tout", s'est-il défendu devant les magistrats.

Au tribunal, son avocat a plaidé la provocation et a assuré, sans succès, que son client n'avait rien d'un terroriste. "Il faut distinguer la provocation et l'immaturité de l'apologie du terrorisme. Il n'a fait que porter un maillot", a-t-il déclaré. Un point de vue que n'ont pas partagé les juges, qui ont fustigé un comportement "choquant" et "inadmissible". 

Céline Hussonnois-Alaya