Seine-Saint-Denis: le plus grand camp de Roms du département démantelé

Un camp de Roms à Ormoy, une commune de l'Essonne (illustration) - -
Le démantèlement du plus grand camp de Roms de Seine-Saint-Denis, où plus de 700 personnes étaient installées, au bord de l'autoroute A3, a débuté lundi matin sans incident.
"Le démantèlement des habitats précaires a commencé ce matin et quelques personnes ont été évacuées par les forces de l'ordre", a déclaré le préfet de Seine-Saint-Denis Philippe Galli, qui se trouvait sur place, ajoutant que la majorité des habitants "avaient anticipé l'évacuation en quittant les lieux les jours précédents".
Pour les besoins de l'opération, la bande d'arrêt d'urgence de l'autoroute A3, dans le sens province-Paris, a dû être neutralisée, provoquant "quelques ralentissements", a précisé le préfet.
200 cabanes entre le Blanc-Mesnil et Aulnay
Installé depuis juillet 2013 au bord de l'autoroute, entre les communes de Blanc-Mesnil et Aulnay-sous-Bois, à proximité immédiate d'une station-service, ce campement illicite comprenant près de 200 cabanes était sous le coup de deux arrêtés municipaux "de mise en demeure de quitter les lieux", pris en concertation par les nouveaux maires de Blanc-Mesnil et Aulnay-sous-Bois.
Des logements ont été réservés pour "une dizaine de personnes en grande difficulté", a ajouté le préfet. Selon Bruno Beschizza, maire UMP d'Aulnay-sous-Bois, 4.000 tonnes de déchets ménagers et 6.000 tonnes de "déchets de chantier" ont été déposées illégalement dans ce campement.
Selon la préfecture, la facture pour l'enlèvement des déchets et le traitement du site est estimée entre 500.000 et 700.000 euros. La semaine passée, le maire d'Aulnay-sous-Bois, faisant état d'un "nombre croissant de personnes" mendiant dans la ville, "parfois de manière agressive ou avec enfants", a pris un arrêté visant à interdire la mendicité valable jusqu'au 30 septembre 2014.