Sécurité routière : Valls va présenter une baisse historique des accidents en 2012

Manuel Valls, ministre de l'Intérieur. - -
2012, excellent cru pour la sécurité routière ? C'est en tout cas ce que laisse à penser les chiffres provisoires des accidents de la route pour l'année 2012, en forte baisse, que le ministre de l'Intérieur présentera jeudi.
7 à 8 % de baisse = 300 vie sauvées
Selon des chiffres provisoires communiqués début janvier par plusieurs sources proches du dossier, entre 3.600 et 3.700 personnes ont perdu la vie sur les routes en 2012, soit 7 à 8% de baisse et environ 300 vies sauvées : un plus bas historique si ces chiffres sont confirmés par le ministre.
"Les chiffres restent à affiner, mais il est certain que 2012 sera assurément un (bon) millésime en termes de sécurité des routes", avait commenté l'association 40 millions d'automobilistes - 320.000 adhérents - saluant "le comportement des automobilistes".
En 2011, 3.970 personnes avaient péri au volant, contre 3.994 en 2010, première année où le bilan était passé sous les 4.000 morts. Lors de ce premier exercice du genre depuis son arrivée à l'Intérieur il y a huit mois, le ministre devrait se féliciter du bilan et rappeler l'objectif gouvernemental de moins de 2.000 tués d'ici 2020.
L'alcool au volant bientôt interdit pour les jeunes ?
Il est également attendu sur l'éventuelle interdiction de l'alcool au volant, notamment pour les jeunes, étudiée au sein du Conseil national de la sécurité routière (CNSR). Cette idée reste critiquée par des associations de sécurité routière et d'automobilistes. "Zéro alcool pour les jeunes, c'est une hypothèse que je ne peux pas écarter", avait déclaré à ce sujet le ministre fin décembre.
En sommeil depuis 2008, le CNSR est un lieu de débats et une instance de conseil pour le gouvernement qui a été relancé par M. Valls. Créé en 2001, il est composé d'élus, d'associations, d'entreprises et d'administrations.
Hollande fait de la sécurité routière une cause nationale
Fin novembre, le ministre avait avancé l'objectif d'une division de la mortalité routière par deux d'ici 2020, fixant deux axes prioritaire s: les facteurs accidentologies (alcool, vitesse, stupéfiants) et les personnes les plus exposées sur la route (jeunes, utilisateurs de deux-roues).
Fin 2012, le ministre de l'Intérieur avait aussi souligné "l'effort immense" accompli "ces dix dernières années" pour la sécurité routière. "François Hollande souhaite poursuivre dans ce domaine ce qui a été engagé par ses prédécesseurs. C'est une cause nationale", avait-il ajouté.