Scandale sexuel présumé : un syndicaliste condamné pour avoir diffamé la RATP

Un syndicaliste a été condamné mardi à 500 euros d'amende avec sursis pour avoir diffamé son employeur, la RATP, pour des écrit publiés sur son site internet en 2011 en marge d'une affaire présumée de scandale sexuel à la Régie.
Fin juin 2011, le PDG de la RATP Pierre Mongin avait reçu une lettre anonyme qui avançait que certains salariés avaient dû se livrer à des prestations sexuelles en contrepartie d'un avancement ou que des "soirées" étaient organisées dans des locaux de l'entreprise.
Sud-RATP avait porté plainte et cette lettre, qui mettait en cause particulièrement un ancien responsable de l'Unsa surnommé "le Roi", a ensuite été transmise au parquet de Paris par la direction de la Régie.
Une enquête avait été ouverte et classée sans suite près d'un an plus tard. Une nouvelle plainte a été déposée en juillet dernier. Dans plusieurs articles publiés en août et septembre 2011, Mourad Ghazli, responsable du syndicat autonome SAT, avait accusé la RATP de s'être sciemment abstenue de chercher à faire la lumière dans cette affaire.
La RATP avait fait diligenter une enquête interne, rappelle le tribunal. Outre l'amende avec sursis, Mourad Ghazli a été condamné à verser un euro de dommages et intérêts à la RATP.