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Police-Justice

Sainte-Soline: au moins 200 blessés selon les organisateurs, 2 gendarmes et 3 manifestants en "urgence absolue"

Une nouvelle manifestation interdite contre les bassines a donné lieu à de violents affrontements le samedi 25 mars dans les Deux-Sèvres, au moins 2 fourgons de gendarmes ont été incendiés.

Une nouvelle manifestation interdite contre les bassines a donné lieu à de violents affrontements le samedi 25 mars dans les Deux-Sèvres, au moins 2 fourgons de gendarmes ont été incendiés. - BFMTV

Quelque 200 personnes ont été blessées ce samedi, après les heurts qui ont émaillé la manifestation contre les mégabassines de Sainte-Soline dans les Deux-Sèvres, selon le bilan des organisateurs. Les autorités évoquent, eux, plus de 35 blessés.

Après les heurts qui ont émaillé la manifestation contre les mégabassines de Sainte-Soline, dans les Deux Sèvres, les organisateurs ont communiqué le bilan des blessés au sein de leurs rangs. Dénonçant des "violences policières sidérantes de brutalité", ils font état de "pas moins de 200 blessés".

"Parmi eux, une quarantaine de personnes ont des plaies profondes (délabrantes) et des éclats surtout au niveau des jambes et du visage, à cause des grenades de désencerclement et des tirs de LBD", ajoutent-ils, évoquant également "une dizaine de blessés graves" transférés à l'hôpital.

"Un manifestant est dans le coma avec son pronostic vital engagé, deux autres ont leur pronostic fonctionnel engagé", écrivent également les organisateurs, fustigeant une "violence absolument criminelle (...) qui fait largement écho à la répression brutale subie par le mouvement social contre la réforme des retraites".

Un bilan total de 37 blessés du côté des autorités

Les autorités ont également communiqué un bilan à 18h30. Selon le procureur de la République de Niort, 28 gendarmes ont été blessés, dont deux sont en "urgence absolue" et ont dû être évacués à l'hôpital.

Sept manifestants ont été blessés, toujours selon ce bilan, dont trois en "urgence absolue", soit le même chiffre que les organisateurs, et quatre en "urgence relative". Deux journalistes ont par ailleurs "été pris en charge par les secours en urgence relative".

Sur Twitter, une journaliste de Sud-Ouest a évoqué le cas d'un photojournaliste de son quotidien, "brûlé aux mains au deuxième degré et blessé à la tête", après avoir été "touché par un cocktail molotov et un jet de pierre".

"Quatre véhicules de gendarmerie ont été incendiés", précise le procureur, qui ajoute qu'"aucune interpellation" n'a pu être effectuée pendant la manifestation, "compte-tenu de l'extrême violence des affrontements".

Le parquet a par ailleurs confirmé que onze personnes avaient été interpellées pour des infractions avant le début de la manifestation. "Six de ces gardes à vue sont toujours en cours", précise le parquet.

Au total, "62 couteaux, 67 boules de pétanque, sept artifices, six bidons d’essence, 12 pierres et parpaings, 13 haches/machettes, cinq matraques ou battes de baseball, 20 aérosols/bonbonnes de gaz, 69 équipements de protection et 95 outils divers ont été saisis ou remis volontairement à l'occasion de ces contrôles préventifs", détaille le procureur, qui ajoute qu'une enquête a été ouverte du chef "d'organisation de manifestation interdite".

Fanny Rocher