Roanne: placé en détention provisoire, le mineur accusé d'agression sexuelle nie totalement les faits

Un père s'est vengé de l'agresseur de sa fille à Roanne - RMC
De nombreuses questions restent encore en suspens quant à la chronologie des faits survenus vendredi passé à Roanne. Ce jour-là, un jeune homme de 16 ans aurait agressé sexuellement un enfant de 6 ans avant d'être, le lendemain, lynché par le père de la victime qui a retrouvé sa trace avec plusieurs de ses amis et s'est fait justice lui-même.
Le mineur nie en bloc
Alors que la justice a ouvert une enquête, le mineur de 16 ans est actuellement en détention. Auprès de BFMTV, son avocate, Me Camille Thinon, assure que son client, originaire de Guinée, nie totalement les faits et dit ne jamais s'être trouvé dans la maison des parents, et encore moins dans la chambre de la fillette.
Au moment où il a été "interpellé" par le groupe, il dit qu'il était simplement dans la rue et pas en train d'escalader le grillage du jardin, contrairement à la version donnée par les 4 personnes qui l'ont frappé.
Auprès de BFMTV ce mardi soir, Abdelkrim Grini, procureur de la République de Roanne, a donné quelques informations succinctes concernant le suspect. "Jusqu'à présent, c'était un jeune garçon qui était inconnu de la police et de la justice", détaille-t-il sur notre antenne.
Selon la femme de loi, il devrait se constituer partie civile et porter plainte contre les quatre personnes. Auprès de BFMTV, le procureur rappelle qu'étant donné qu'il est mineur ce jeune homme ne peut pas se constituer partie civile ou porter plainte en son nom propre. C'est le Conseil départemental qui devra le faire à sa place.
ITT de 10 jours
En revanche, sur le fond de l'affaire, ce même procureur de la République est revenu plus en détails sur le moment de l'arrestation du suspect, affirmant que les policiers l'avaient "extirpé pour le soustraire aux violences, les personnes se sont acharnées."
"Lorsque le mineur a été interpellé, il a été placé en garde à vue après un passage à l’hôpital de quelques heures. Les blessures sont graves, importantes. Il a été frappé par quatre personnes, des coups à l’aide d’un câble électrique ont été portés, il y a des lacérations, les médecins lui délivrent une ITT de 10 jours, décrit-il encore.
Après le passage par l'hôpital, le jeune homme a "été placé en garde à vue et présenté à un juge d’instruction dans le cadre de l’ouverture d’une information judiciaire, mis en examen par ce magistrat-instructeur qui a considéré qu’il y avait des indices graves et concordants qui permettaient de le retenir". D'où la détention provisoire en attendant les avancées de l'enquête.