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Police-Justice

Rixe mortelle à la sortie d'une boîte: un homme condamné à 18 ans de prison

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Un homme de 28 ans a été condamné vendredi soir à 18 ans de réclusion criminelle pour le meurtre d'un jeune homme à coups de couteau et pour tentative de meurtre du l'oncle de ce dernier, lors d'une rixe à proximité d'une boîte de nuit parisienne en 2012. La cour d'assises de Paris a suivi les réquisitions de l'avocat général à l'encontre de Veysel Gundogdu.

La nuit des faits, le 30 juin 2012, un premier incident s'était déroulé à l'intérieur de la Bellevilloise. Metin Babur, qui accompagnait Veysel Gundogdu, aurait mis une main aux fesses à la petite amie de la victime, ce qu'il conteste. Une bagarre avait suivi.

Un peu plus tard, une nouvelle rixe avait éclaté dans la rue. Nicolas Dardini, atteint de huit coups de couteau, est tué. Son oncle, aujourd'hui âgé de 32 ans, est lui grièvement blessé de quatre coups de couteau dans le dos.

Veysel Gundogdu, Kurde de nationalité turque, avait pris la fuite. D'abord en Belgique, puis à Brême (Allemagne), où il a été arrêté le 7 septembre 2012. "Il a laissé un enfant de 18 ans agonisant et gisant dans son sang", a dénoncé l'avocate des proches de Nicolas Dardini, Me Jacqueline Laffont. Pour l'avocat général, il s'agit d'un "meurtre gratuit", "d'un garçon qui était inoffensif". L'intention homicide est attestée par le nombre de coups de couteau, Nicolas Dardini "n'avait aucune chance" selon lui.

Le deuxième accusé, Metin Babur, qui comparaissait libre après avoir effectué 11 mois en détention provisoire, a quant à lui été condamné à cinq ans de prison dont deux avec sursis pour agression sexuelle sur la petite copine de Nicolas Dardini, et pour des violences sur l'oncle du jeune homme.

Les avocats de Veysel Gundogdu, Mes Pierre Darkanian et Matthieu Chirez, avaient demandé à la cour d'écarter l'intention homicide. L'accusé a agi en "réaction", a plaidé Me Chirez, "cette peine de 18 ans" requise, "c'est pour quelqu'un qui a voulu ce qui c'est passé", ce qui n'est pas le cas de son client, a-t-il assuré.

Le jour des faits, les choses auraient pu se régler par la parole, a déclaré Veysel Gundogdu, mais "personne ne m'a laissé ce choix".

Metin Babur a quant à lui contesté les faits qui lui sont reprochés. Son avocat avait plaidé l'acquittement au bénéfice du doute.

La rédaction avec AFP