Report d'une décision de justice dans l'affaire Grégory

La justice française a reporté au 20 octobre sa décision concernant la demande de nouvelles expertises des parents de Grégory Villemin, assassiné dans les Vosges en 1984. Le délibéré devait à l'origine être rendu ce mercredi par la chambre de l'instructio - -
STRASBOURG (Reuters) - La justice française a reporté au 20 octobre sa décision concernant la demande de nouvelles expertises des parents de Grégory Villemin, assassiné dans les Vosges en 1984, a-t-on appris mercredi auprès du procureur général.
Le délibéré devait à l'origine être rendu ce mercredi par la chambre de l'instruction de la cour d'appel de Dijon.
Christine et Jean-Marie Villemin réclament une analyse du "cheveu très long prélevé sur le pantalon de Grégory" et une expertise complémentaire des cordelettes ayant servi à ligoter l'enfant, selon leur avocat.
Ils souhaitent également que la chambre de l'instruction ordonne l'examen des enregistrements des appels anonymes du "corbeau" qui menaçait à l'époque la famille Villemin.
Les parents de Grégory cherchent aussi à obtenir des recherches "de foulage (léger relief typographique) sur la lettre de revendication" du crime et d'empreintes digitales dans la partie collante des fermetures des enveloppes adressées par le "corbeau".
"Le parquet a requis qu'il soit fait droit à ces demandes, sous réserve de faisabilité technique pour le foulage, les traces digitales et l'enregistrement des voix", avait déclaré à Reuters le procureur général de Dijon, Jean-Marie Beney, à l'issue de l'audience qui s'était tenue le 28 juin 2010.
Grégory Villemin, quatre ans, avait été retrouvé mort, pieds et mains liés, le 16 octobre 1984 dans la Vologne, une rivière proche du domicile familial de Lépange-sur-Vologne (Vosges).
L'enquête, marquée par de nombreux rebondissements, n'a jamais permis d'élucider le mystère de sa mort.
Elle a été relancée en octobre 2008 après la découverte de traces d'ADN sur certains scellés, permise par les avancées scientifiques dans ce domaine.
Cependant, les premières expertises n'ont pas permis d'établir de correspondances avec les protagonistes de l'affaire.
Gilbert Reilhac, édité par Yves Clarisse