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Police-Justice

Rennes: le chef de la BAC jugé en correctionnelle pour "faux" et "violence"

Un policier portant son arme à la ceinture (image d'illustration)

Un policier portant son arme à la ceinture (image d'illustration) - LIONEL BONAVENTURE / AFP

Un responsable policier a été jugé jeudi soir, pour "faux" et "violence" par le tribunal correctionnel de Rennes.

Le chef de la BAC (Brigade anti-criminalité) de Rennes a comparu jeudi soir devant le tribunal correctionnel pour "violence par personne dépositaire de l'autorité publique", "faux en écriture publique" et "dénonciation calomnieuse" à la suite d'une interpellation filmée par vidéosurveillance.

10 mois de prison requis

Le procureur de la République de Rennes a requis dix mois de prison avec sursis. Le délibéré sera rendu jeudi prochain à l'issue d'une audience qui s'est terminée dans la nuit jeudi soir.

Les faits remontent au 5 mai dernier lors de l'interpellation d'un jeune homme qui opposait au policier une "résistance passive", selon les termes de la présidente du tribunal.

Le policier avait porté un coup de genou "parfaitement intentionnel", selon le procureur, au visage de l'interpellé qui était au sol, et avait ensuite été placé en garde à vue. Les faits ont pu être établis grâce à la vidéosurveillance de l'établissement.

Fonctionnaire depuis près de 30 ans, formateur, le policier a également reconnu que le procès-verbal d'interpellation contenait des éléments faux. Il avait le jour même porté plainte pour violences contre l'interpellé.

Une affaire "de nature à ternir l'image de la police"

"Cette affaire est de nature à ternir l'image" de la police et "à obérer la confiance" à son endroit, a fait valoir le procureur de la République.

"La procédure pénale repose avant tout sur la confiance" entre policiers et magistrats. C'est pourquoi "quand un faillit, ma responsabilité est d'engager des poursuites pour faire en sorte que les choses soient dites de manière transparente", a souligné le magistrat qui avait saisi l'IGPN, considérant que le déroulé de cette affaire "est la marque du bon fonctionnement" des institutions. 

C.Br. avec AFP